Elections générales du 20 décembre : les raisons de voter Patrick Muyaya Katembwe

Candidat N°476 à la députation nationale (Circonscription de Funa) et
candidat N°41 à la députation provinciale (Commune de Bandalungwa) à
Kinshasa, Patrick Muyaya Katembwe est un professionnel des médias.
Ancien Conseiller principal en charge de la communication des Premiers
ministres Antoine Gizenga et Adolphe Muzito, il a marqué son passage à
la tête du Ministère de la Communication et des Médias au sein des
Gouvernements Jean-Michel Sama Lukonde Kienge I et II, dont il est en
même temps porte-parole.

        Déterminé à ce que la République Démocratique du Congo soit vue
désormais aussi bien à travers son territoire national que le monde
sous un beau jour, il s’est investi pour le changement de narratif sur
la situation du pays comme antidote au « Congo Bashing », qui a
consisté pendant des lustres à présenter le pays sous la face noire,
alors qu’il a des atouts pour procurer des solutions à certaines
questions fondamentales qui se posent à l’humanité, tel le
réchauffement climatique. Le nouveau narratif s’est alors révélé comme
une impérieuse nécessité eu égard à certaines ONG ou officines qui
s’étaient arrogées le droit de s’exprimer au nom du Congo et de le
revêtir de sa plus mauvaise robe, parce que, fort malheureusement,
cela leur permettait de tirer des ressources de leur existence. Il
s’est affirmé aussi comme un gage d’une meilleure image de la
République dans l’imaginaire collectif sur le territoire national et à
l’extérieur ou une réappropriation par le Congo de sa propre histoire.
C’est un défi à relever par l’ensemble de la communauté nationale,
au-delà des clivages de toutes sortes. Car, il s’agit d’abord de faire
gagner le Congo.
        En vue de susciter l’adhésion des populations à la politique du
Gouvernement, de rapprocher les gouvernants des gouvernés et de
permettre aux premiers de faire leurs les aspirations des seconds, la
systématisation de la communication politique est apparue comme un
moyen efficace. Divers outils ont été utilisés à cet effet, notamment,
les comptes-rendus du Gouvernement, les briefings du Gouvernement, les
déclarations politiques et discours des dirigeants, avec en premier
ligne chef le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi
Tshilombo, et les visites d’itinérance.
        Les briefings du Gouvernement sont une innovation signée Patrick
Muyaya Katembwe. Ils consistent en un exercice hebdo ou bihebdomadaire
à travers lequel chaque membre du Gouvernement, voire un haut
fonctionnaire, se retrouve devant le peuple par le biais de la
radiotélévision nationale, pour rendre compte des activités de son
secteur ou s’exprimer sur un point d’actualité. C’est un exercice de
redevabilité au cours duquel les intervenants se soumettent, après
leurs exposés, à un jeu des questions-réponses avec la presse pour
plus d’éclairage pour l’opinion.
        Cette tribune s’est avérée un espace de mobilisation et de réarmement
moral en ces temps de guerre d’agression de l’Est de la RDC par le
Rwanda, sous couvert du M23. Les ministres liés à la guerre, entre
autres de la Défense, de l’Intérieur, des Affaires étrangères, de la
Coopération régionale, des Droits humains et de la Justice, y ont
défilé pour donner des informations en rapport avec la situation sur
le terrain et les perspectives envisagées par l’exécutif. Le ministre
Patrick Muyaya Katembwe y a reçu à plusieurs reprises les porte-parole
aussi bien de l’armée que de la police pour faire le point sur le plan
de la défense et de la sécurité afin de tordre le cou aux spéculations
et autres fake news injectés à profusion dans les réseaux sociaux en
vue d’entamer le moral des populations, pourquoi pas des soldats sur
les champs de bataille.
        Le ministre Patrick Muyaya Katembo ne s’est pas gardé de se pencher
sur la crise profonde qui secoue depuis de longues années, à l’instar
d’autres secteurs de la vie nationale, le secteur des médias. A cet
effet, il a eu une trouvaille : les Etats Généraux de la Communication
et des Médias (EGCM). Ils ont débouché singulièrement sur une nouvelle
loi régissant la presse à travers l’Ordonnance-Loi N° 23/009/2023 du
13 mars 2023 fixant les modalités de l’exercice de la liberté de la
presse, d’information et d’émission par la radio et la télévision, la
presse écrite ou tout autre moyen de communication en RDC, en
remplacement de celle N°96-002 du 22 juin 1996 fixant les modalités de
l’exercice de la liberté de presse en République du Zaïre.
        Cette loi intègre les médias en ligne, ainsi que ceux associatifs et
confessionnels, qui ont fonctionné pendant deux décennies sous
l’emprise d’aucune loi. Elle martèle sur le statut du journaliste et
assimilé, en soulignant la rigueur qui doit caractériser aussi bien
l’accès à la profession, son exercice que la fin de la carrière au
sein des métiers auxquels les médias donnent lieu. Reconnaissant les
droits socio-professionnels des journalistes et autres professionnels
des médias, elle apporte toutefois un bémol quant aux délits commis
par voie de presse, qui sont commués en « atteintes par voie de presse
». Autrement dit, le journaliste est présumé être de bonne foi dans
l’exercice de sa profession. Il ne sera donc plus poursuivi sur
présomption de mauvaise foi, donc avec beaucoup d’allégement,
contrairement à la brutalité observée autrefois. Il y a plus
        En effet, il ressortait du diagnostic posé que le monde de la
communication et des médias en RDC était en proie à moult dérives et
dysfonctionnements affectant gravement, les dispositions légales,
règlementaires et fonctionnels de l’exercice de la profession. Ce
secteur était ainsi miné par des atteintes au code d’éthique et de
déontologie professionnelle des journalistes, des violations
récurrentes de la liberté de la presse, des crimes contre les
journalistes, la non viabilité économique des organes de presse, etc.
Ce qui ne lui permettait pas de jouer le rôle attendu de lui par la
société. Il y avait donc l’impérieuse nécessité, sur fond de la
redynamisation de la régulation et de l’autorégulation, de « refonder
» l’écosystème médiatique actuel en vue de l’adapter au nouvel
environnement social et politique.
        Par ailleurs, moderniser les deux instruments officiels de
communication que sont la RTNC, aujourd’hui dotée des matériels
performants, et l’ACP, reste son leitmotiv. In fine, la pari est de
faire résonner l’information du Congo aux extrémités de la terre.
C’est difficile, mais ce n’est pas impossible. La nouvelle technologie
s’y prête et la volonté politique existe. Et l’énergie, doublée de
perspicacité, Patrick Muyaya Katembwe en a à revendre.

Moïse Musangana

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