L’évolution du Programme Local de Développement des 145 territoires de la République Démocratique et Congo préoccupe au plus haut point l’Inspection Générale des Finances.
Ce projet phare du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, vise le développement du pays à partir des entités territoriales décentralisées.
C’est dans ce cadre qu’une forte délégation de l’IGF, composée de Victor Butubenga Pandamadi et Rita Mandamuna, respectivement Inspecteur Général des Finances, chef de service adjoint et inspecteur général des finances, chef de brigade en charge des provinces, a fait le déplacement le mardi 25 juillet 2023, dans plusieurs territoires et villages de la province du Kasaï Oriental.
À plus de 70 kilomètres de la ville de Mbuji-Mayi, le cortège de cette délégation a palpé du doigt l’évolution de ces travaux dans plus de 8 sites et les réalités de terrain.
Au niveau du territoire de Tshilenge, le constat est décevant. Ici, les habitants ont détruit le bâtiment en construction du centre administratif. Raison avancée : l’utilisation des briques cuites à la place de celles en ciment, comme dans d’autres sites.
Souvent à pas de tortue ou encore obligé de faire des détours pour atteindre le centre du territoire de Katanda, la délégation s’est arrêtée au niveau de l’entrée de la province de Lomami pour constater l’état de délabrement très avancé de la nationale n°1.
Chemin faisant, l’inspection des sites a continué sans désemparer. Les inspecteurs en mission enregistrent et prennent les données sur l’avancement des travaux.
Selon Victor Batubenga cette évaluation s’inscrit dans le cadre du suivi de l’exécution de ce programme qui va déclencher le développement.
«Il faut que les enfant étudient dans de bonnes écoles. Il faut qu’il y ait à proximité ne fût-ce qu’un centre de santé, avant la prise en charge dans un grand hôpital. Ceux qui sont en train de gérer les territoires doivent être aussi dans de bonnes conditions de travail, tel que le veut le Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi», a déclaré Victor Batubenga.
En dépit de la destruction par la population du bâtiment administratif en construction dans le territoire de Tshilenge, le Chef de Service Adjoint de l’IGF reste optimiste quant à la fin de ces
travaux qui vont impacter le développement, malgré qu’il y a encore des zones à risques.
« Dans le cadre de ce projet, la grosse zone à risques pour le Trésor public, c’est la possibilité pour les entrepreneurs de ne pas utiliser la quantité des matériaux qu’il faut. Il faut qu’on puisse évaluer la quantité des matériaux qui ont été utilisés», pense le Chef de service adjoint de l’IGF.
Pour une bonne inspection de ces ouvrages, Victor Batubenga s’est réjoui de voir que l’IGF dispose à son actif des inspecteurs qui sont des ingénieurs avec des instruments qui permettent de déterminer la qualité des ouvrages en construction.
«Nos inspecteurs ont été équipés des instruments qui leur permettent de déterminer quelles sont les dimensions des armatures utilisées et la résistance du béton utilisé», s’est réjoui Victor Batubenga.
De son côté, l’Administrateur Adjoint du territoire de Katanda, Jonas Ilona Bessa, qui accompagnait cette évaluation a indiqué que les travaux avancent, malgré certaines contraintes.
« En général, les travaux évoluent. Il y a des endroits où les travaux ne sont pas bien réalisés compte tenu de la conjoncture, car il y a eu hausse des prix des fournitures, des ciments qui ont atteint 60 ou 65$»,_ explique l’ATA du territoire de Katanda.
Et d’ajouter : « Je felicite les initiatives du Chef de l’Etat, qui, dans sa politique, veut que les enfants étudient dans de très bonnes conditions et qu’il y ait également des soins impeccables».
Au niveau du village Bibanga, où la route n’existe presque pas, la volonté des inspecteurs les a amenés jusqu’au barrage de ce coin pour voir comment l’électricité est servie dans certaines maisons de cette contrée.
À Manda, un autre village de Tshilenge, les travaux ont aussi évolué, nonobstant les mêmes problèmes liés à l’acheminement des matériaux destinés à la construction, alors que dans le planning, toutes les dispositions ont été prises pour contourné cet écueil.
A l’école Primaire Kalenga, c’est toujours la même réalité qui revient. Le constat est fait par les inspecteurs qui ont fait des propositions utiles pour permettre aux élèves de ce coin du pays d’étudier dans de bonnes conditions.
Après toute une journée passée à sillonner Tshilenge, qui est le plus grand territoire du Kasaï-Oriental, et le territoire de Katanda, c’est vers le soir que l’ensemble de la délégation a pris le bac, y compris les trois véhicules les accompagnant, pour traverser la rivière Lubilanji, pour rejoindre la ville de Mbuji-Mayi.
Yves K.