Après 5 jours des travaux, la Commission Electorale Nationale Indépendante ( Ceni) dispose d’un glossaire électoral en langue de signes. Ce glossaire, qui contient 500 mots, est non seulement une première dans l’histoire de la RDC après trois cycles électoraux, mais également la matérialisation de l’inclusion tant recherchée par tous pour un cycle électoral. Il va permettre aux personnes malentendantes de mieux comprendre les opérations électorales.
Avant de procéder à la clôture des travaux, Denis Kadima, président de la Ceni, a invité tout le monde a s’en approprier. Selon lui, il est bien beau d’avoir un document de ce genre. Mais, sans une appropriation collective, si le document est classé dans les tiroirs, ça sera du temps, de l’énergie ainsi que des ressources perdus. Dans un centre de vote ou un bureau de traitement et réception des candidatures (BTRC), chaque Congolais doit avoir avec lui le glossaire en langue de signes pour aider les compatriotes sourds à mieux comprendre et intérioriser le processus.
Représenté par son Directeur-pays, l’IFES (la fondation internationale pour les systèmes électoraux) a fait savoir que durant les cinq jours, les participants, valides tout comme invalides, venus des différentes provinces de la République Démocratique du Congo , ont harmonisé tous les systèmes des langues de signes. Comme le président de la Ceni, le Directeur-pays de l’IFES a recommandé une appropriation générale. Le glossaire en langue de signes doit être utilisé pour qu’il puisse avoir une valeur au sein de la communauté. Sans résultat dans l’avenir, le travail fait n’aura servi à rien.
Dans un mot lu par des sourds et traduit pour l’assistance, les participants ont confirmé qu’ils se sentent maintenant intégrés dans le processus électoral. Si hier ils étaient marginalisés,
aujourd’hui, ils sont valorisés. Voilà qui témoigne de l’amour envers les personnes sourdes, a confirmé le représentant des sourds devant Denis Kadima, qui a pris à cœur la question de l’inclusion de toutes les couches sociales des Congolais dans le processus électoral.
Soucieux de leurs semblables absents lors de ces travaux, les sourds ont demandé à la Commission Electorale Nationale Indépendante de faire bénéficier aussi aux 5 provinces absentes aux travaux, les retombés de cet atelier. Autre recommandation : ils ont demandé à ce
que dans chaque centre de vote, il y ait un bureau spécialisé pour la prise en charge de la question des personnes non valides, dont les sourds.
Yves Kadima