« Mobondo » : Mwanza Naweshi en danger Un cadre de direction de la SCTP (Société Commerciale des Transports et des Ports)/ ex-Onatra, Dieudonné Mwanza Naweshi, vit désormais dans la peur. Il n’est plus tranquille après avoir analysé la longue liste des faits anormaux qui marquent, depuis octobre 2022, son vécu quotidien. Le tout est parti, d’une série de messages écrits et d’appels anonymes qui se bousculaient dans son téléphone portable,
avec des injures et même des menaces de mort.
Croyant décourager ses « ennemis » invisibles, il s’était permis un court séjour au Maroc. Effectivement, à son retour, il y a eu une accalmie. Contrairement à ses espérances, le harcèlement a repris de plus belle en mai 2023, à tel point que Dieudonné Mwanza Naweshi était contraint de vivre dans la clandestinité, loin de sa résidence, de son épouse et de ses deux enfants encore en bas âge.
Pendant qu’il se posait des questions sur l’identité de ceux qui le traquent, il a enregistré, dans son téléphone, des messages le traitant de Muyaka, de « Mobondo », et lui promettant une action punitive. Activiste de la Société civile et originaire de la partie du pays où les communautés Teke et Yaka s’affrontent depuis le mois de juin 2023, il se demande si ses ennuis ne viendraient pas d’une étiquette ethnique lui imposée par le Créateur.
Dernièrement, pendant qu’il séjournait en Belgique puis en France, dans le cadre d’un petit congé privé, il a été rappelé d’urgence par son épouse au pays, car l’appartement qu’ils habitent, dans la commune de la Gombe, dans un immeuble appartenant à l’ex-Onatra, avait pris feu dans la matinée du 10 juin 2023, vers 9 heures du matin. Heureusement pour sa famille, l’incendie avait été vite éteint grâce à l’intervention des sapeurs-pompiers et de quelques volontaires.
Plainte contre inconnu au Commissariat provincial de la police de Kinshasa
Convaincu qu’un mauvais coup se trame contre sa personne, Dieudonné Mwanza Naweshi a porté plainte contre inconnu au Commissariat provincial de la police, ville de Kinshasa, en date du 16 juin 2023. Entendu par le conseiller juridique du général Kasongo, il lui a relaté le film de tous les faits qui le traumatisent depuis près de huit mois, notamment les menaces de mort, les appels anonymes, et surtout l’incendie survenu dans son appartement. Bien que l’origine du
sinistre reste inconnue, il n’est pas impossible qu’il y ait une connexion avec les menaces qu’il reçoit par téléphone. Il a sollicité, par la même occasion, sa protection rapprochée et celle de sa famille ainsi qu’une enquête en rapport avec le climat d’insécurité dans lequel il vit depuis huit mois.
LP