Unikin: un corps sans vie abandonné en face du Home 30

Le corps d’un homme, la quarantaine révolue, a été retrouvé hier 10 mai 2023 en face du Home 30, à l’Université de Kinshasa. T-shirt orange avec pantalon noir, bras écartés, cotons dans les narines, jeté sous les bambous qui donnent accès au marché de Mbanza-Lemba : tel s’est présenté le corps sans vie de la victime. Vite informés, des éléments de la garde universitaire ont investi le lieu pour sécuriser le corps jusqu’à la levée sur ordre du parquet.

           En attendant les enquêtes, selon certains témoignages,  la victime qui a été rapidement identifiée par certains curieux a été déposée à cet endroit par ses bourreaux après avoir commis leur forfait. Cela peut avoir été occasionné par l’obscurité et une faible fréquentation du milieu, surtout dans la soirée. Il s’agit d’un menier qui travaillait dans un moulin au niveau du camp des travailleurs de l’Université de Kinshasa. Ce dernier, après avoir fini son activité dans la soirée du 9 mai, s’était rendu dans un restaurant de fortune, communément appelé «malewa», avec un de ses amis, qui est resté introuvable jusqu’au moment de la publication de cet article.
           Autre information recueillie sur lieu et qui peut confirmer la thèse d’un crime commis ailleurs : la victime a été déposé en ce lieu,  juste dans la brousse qui sépare le marché Mbanza-Lemba et l’Université de Kinshasa, que des prostituées ont transformé en lieu de rencontres occasionnelles dénommé «Bilanga ya masango».
         Là, le tout se passe comme sur des roulettes. Des «clients», désireux de rencontrer des partenaires sexuelles occasionnelles sillonnent la brousse comme des chasseurs à la recherche du gibier. Postées dans des coins stratégiques, ces femmes qui attendent des potentiels partenaires ne vont pas loin pour conclure leur contrat.
       Les champs des maïs servent non seulement de cachettes mais aussi de «chambres». D’où la dénomination de Bilanga ya masango». Déjà informés, les éléments de la police nationale congolaise, communément appelés «Bureau Deux», y patrouillent pour mettre la main sur tous ces hors la loi. Avec le drame qui a été constaté, il y a lieu de songer à l’éclairage public sur ce tronçon et à multiplier les patrouilles non seulement de la garde universitaire mais aussi des éléments de la police nationale congolaise, afin d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens.

Yves Kadima

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