La RDC sera bientôt dotée d’une loi sur l’aménagement du territoire

Depuis qu’elle existe comme un Etat souverain, après son accession à l’indépendance, la République Démocratique du Congo n’a jamais eu un plan national d’aménagement du territoire. Cette situation déplorable remonte à la période coloniale, peu avant l’accession du pays à sa souveraineté nationale. Cela fait  67 ans que cet instrument juridique faisait défaut au pays. Voilà qui explique l’anarchie qui règne dans le secteur de la construction où chacun y va à sa manière. Il suffit de demander à un architecte de faire un plan de la maison selon son goût et d’obtenir l’autorisation de bâtir auprès des services habilités, cela suffit pour ériger son habitation comme beau lui semble. L’Etat était totalement absent. Ce qui explique qu’on ait des constructions pêle-mêle tel qu’on peut le constater à travers les
villes congolaises.
        Le constat est du ministre d’État en charge de l’Aménagement du territoire, Guy Loando Mboyo.
        C’était à la faveur du briefing presse organisé hier mercredi sous le thème «Aménagement du territoire comme moyen de prévention des catastrophes naturelles en RDC».
        Pour parer à cette carence qui favorise le désordre dans le secteur de la construction, le gouvernement Sama a initié une loi, qui est en voie d’être adoptée à l’Assemblée nationale. Une fois adoptée totalement par le parlement et promulguée par le Chef de l’Etat, la loi sur l’Aménagement du territoire aidera à mettre de l’ordre en matière de construction en République Démocratique du Congo, où règne actuellement un désordre indescriptible. Aucune règle n’est observée. C’est l’une des causes des catastrophes naturelles. Car, si l’eau ne se trouve pas un chemin pour passer, elle finit par détruire tout sur son passage pour couler. Et les conséquences n’échappent à personne.
Grâce à la loi sur l’Aménagement du territoire, trois services publics seront créés en vue d’aider et veiller à l’application de ladite loi. Il s’agit notamment de l’Agence nationale d’aménagement du territoire, du Fonds national d’aménagement du territoire, et de l’observatoire national d’aménagement du territoire.
        La loi pourra déterminer, dans chaque ville, l’affection spécifique de tous les sites. Là où c’est prévu pour l’agriculture par exemple, personne ne pourra y ériger une habitation, ainsi de suite. On veillera au respect strict de la loi. On va commencer par mener une campagne de vulgarisation, avant de passer à la phase des sanctions contre les récalcitrants.

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