Une élève écrasée par un taxi-bus 207 : la famille
exige des D-I de 150.000 $ US

Un vieux bus de marque Mercedes 207 a cogné une élève, avant de se renverser. La
victime, qui s’appelait Rosalia Mambweni, morte déchiquetée sur- le-champ. Le drame s’était
produit en début d’après-midi du mois d’octobre 2023, au rond-point Pompage, précisément du
côté de l’école Révérend Kim. Le corps morcelé de la défunte avait par la suite rassemblé et
conduit à la morgue de l’Hôpital Saint Joseph, situé dans la commune de Limité.
La famille de la disparue saisi le tribunal de paix de Ngaliema afin que justice soit faite.
Elle exige des dommages et intérêts de l’ordre de 150.000 dollars.
Selon les avocats de la partie civile ainsi que les témoins oculaires de cet événement
macabre, la pauvre fille se tenait debout sur les traverses pour piétons. Elle s’apprêtait à traverser
la route et rejoindre ses amies qui se trouvaient déjà de l’autre côté de la chaussée. Hélas ! C’est
là qu’un minibus 207 roulant à vive allure l’avait fauchée. Inconsolables, les amies de la jeune fille,
toutes en tenues scolaires et en pleurs, rampaient sur l’herbe sauvage bordant la chaussée. La
même consternation était visible sur les visages des passants, témoins de la tragédie.
Aussitôt alertés, des éléments de la Police de Circulation Routière (PCR), s’étaient vite
rendus sur le lieu du drame. Mais, ils ne pouvaient rien faire, sinon dégager d’abord l’épave dudit
minibus qui encombrait la chaussée, avant d’établir un procès-verbal. A en croire les témoignages
recueillis sur place, le minibus 207, communément appelé « Esprit de mort » dans les rues de
Kinshasa, provenait de Kintambo-Magasins et se dirigeait vers Kimbwala. Selon une source
policière, « l’excès de vitesse et le non-respect du Code de la route seraient à la base de cet
accident.
Selon les avocats de la famille de la disparue cet accident n’était pas unique en son genre.
Plusieurs autres drames du genre s’étaient produits par le passé. Et, généralement, ce sont ces
mêmes minibus qui ne pouvaient plus circuler ailleurs, mais qui, paradoxalement, assurent près
de 70% du transport en commun à Kinshasa. Plusieurs fois, des voix se sont élevées pour
pousser les autorités urbaines à prendre des mesures coercitives, notamment celles portant
interdiction de circulation de ces engins roulants qui distribuent gratuitement la mort dans les rues
de la capitale. Hélas, la première tentative de l’Hôtel de ville l’année dernière dans ce sens avait
soulevé la grogne sociale dans la capitale. Depuis, les autorités de la ville, craignant que la
situation ne dégénère, sont revenues sur leur décision,ont martelé les avocats des parents de la
victime Mambweni Rosalia au cours de cette même audience.
En réplique, les avocats du prévenu, Robert Misenga, propriétaire du bus accidenté, ont
soutenu que leur client n’était pas l’auteur de l’accident. C’est plutôt son chauffeur, Gauthier, qui
s’est volatilisé dans la nature depuis la date de l’accident. Il a donc orienté la famille de Mambweni
Rosalia vers la Sonas (Société Nationale d’assurance) car son véhicule est assuré.
Les mêmes avocats ont martelé qu’en lieu et place d’une interdiction formelle de ces
minibus, mieux vaut exiger un contrôle technique. Jadis, un contrôle technique avait été imposé à
tous les automobilistes. « Son bus a été enregistré et a connu un contrôle technique».
Le tribunal a pris en délibéré cette cause pour une décision à intervenir dans le délai légal.
Murka

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