Marche de la CIME contre l’agression rwandaise

Organisée par les confessions religieuses, membres de la Commission d’Intégrité et de Médiation Électorale (CIME) ainsi que les forces vives de la société civile, une marche de protestation contre l’agression rwandaise a eu lieu le samedi 19 novembre 2022 à Kinshasa.
Calicots et banderoles en main, on pouvait lire : «Non à l’agression rwandaise»; «Non à la balkanisation de mon pays»; «soutien aux FARDC et au commandant suprême»; «ONU, avec plus de 10 millions des morts congolais, ça suffit»; «Non à la notification préalable d’achat d’armes»; «Non à l’hypocrisie, à la complicité, à la complaisance et au complot de la communauté internationale contre la RDC»; «Non au dialogue, au brassage, mixage et intégration des terroristes du M23»,
«Trop, c’est trop plus de 10 millions des décès, c’est trop».

Débutée au Palais du Peuple, en passant par le rond point Huileries, la marche s’est arrêtée devant l’INRB. Le mémo a été lu par le pasteur Dodo Kamba. Un groupe minoritaire s’est rendu au quartier général de la Monusco pour déposer ledit mémo.
«Nous, peuple congolais, à travers la Synergie Confessions Religieuses et Organisations de la Société Civile de la République Démocratique du Congo(RDC),levons fortement notre voix pour exprimer solennellement et énergiquement ce samedi 19 novembre 2022 notre désapprobation totale face au complot internationalement ourdi, savamment organisé et fermement exécuté par les Etats voisins de notre pays, la RDC,dans le seul objectif de l’affaiblir, de procéder à son émiettement ainsi qu’à sa balkanisation.
Cette désapprobation totale du peuple congolais est adressée officiellement et directement au Conseil de Sécurité des Nations-Unies, censé être gardien du maintien de la Paix et de la sécurité Internationales des pays membres, deux socles sur lesquels repose toute la création de l’Organisation des Nations-Unies.
C’est depuis plus de deux décennies que la RDC fait l’objet des agressions à répétition par le Rwanda sous plusieurs dénominations. Ces violentes agressions ont causé, selon des rapports de différents experts, y compris principalement ceux des Nations-Unies, plus de 10 millions d’âmes gratuitement et innocemment arrachées à la vie, plus de 5 millions des déplacés internes et un nombre incalculable des personnes violées, majoritairement les femmes et les enfants, voire même les nourrissons, les blessées et les mutilées.Cette triste vérité
est banalisée par la Communauté Internationale.’’
Les forces vives ont, souligné que «la dernière de ces agressions est l’occupation illégale de notre territoire par la République du Rwanda et ses alliés à travers le mouvement terroriste appelé M23, devant les armes sophistiques, duquel le Secrétaire Général des Nations Unies a avoué l’impuissance de la Mission des Nations-Unies pour la Stabilisation du Congo, la MONUSCO.
Le peuple congolais note avec regret que le silence absolu des Nations-Unies, pire l’inaction de celles-ci face à ce drame à la fois humain, matériel, écologique et économique que subit la RDC est l’expression manifeste du complot que caressent les puissances du mal qui utilisent le Conseil de Sécurité comme tribune d’exécution.’’ a indiqué l’évêque Dodo Kamba.

Des recommandations au Conseil de Sécurité des Nations Unies

Puisque les forces vives ainsi que les confessions religieuses ont l’obligation et le devoir de défendre les intérêts de leur patrie, elles ont formulé quelques recommandations pour des solutions durables et efficaces:
«Au Conseil de Sécurité des Nations-Unies
1. De condamner les Républiques du Rwanda ainsi que de l’Ouganda pour
l’agression et de les sanctionner conformément à la Charte et aux autres instruments des Nations-Unies en la matière;
2. De lever l’obligation de notification préalable à l’achat d’armes;
3. D’ordonner le retrait immédiat et sans condition de l’armée rwandaise et son mouvement terroriste M23 du territoire congolais;
4. De veiller à ce que les troupes des pays de la Communauté de l’Afrique de l’Est accomplissent réellement leur mission de désarmement des troupes armées, de restauration de paix et de sécurité dans un délai court et précis».

Dorcas Nsomue Mpia

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