Nettoyage des écuries sécuritaires : l’ANR, la DGM et la PNC sur la liste d’attente

Des millions de Congolaises et Congolais ont vivement applaudi les changements intervenus, en début de semaine, au niveau du staff des FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo. Tout le monde a remarqué le profond souci du Président de la République et Commandant Suprême de l’armée et de la police nationale, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, de nettoyer les écuries. Et pour une opération de « lessivage », il n’y est pas allé de main morte. Il s’agit d’un
message fort visant à la fois le changement d’hommes et de mentalités, dans une approche ayant pour toile de fond une meilleure gestion des questions de défense et de sécurité, mais aussi de la situation sécuritaire qui prévaut dans la partie Est du pays, où deux provinces (Ituri et Nord-Kivu) sont en proie à l’insécurité entretenue, depuis plus de décennies, par des forces négatives internes et externes, avec la complicité des hommes politiques comme des galonnés de l’armée.

Le second signal fort attendu du Président de la République devrait toucher les services de renseignements et de protection civile, nous avons cité l’ANR (Agence Nationale des Renseignements), la DGM (Direction Générale de Migration) et la Police Nationale Congolaise. Il est constaté, depuis un temps plus ou moins long, que ces « services » étroitement liés à la sécurité intérieure, qui devraient agir en amont, en vue de prévenir des cas d’infiltration du pays par
des ennemis de sa paix et de sa stabilité, présentent pas mal de faiblesses dans leur mission.
Il est en effet anormal que des « infiltrés », le plus souvent en civil, se mêlent aux autochtones d’une contrée donnée pendant des semaines voire des mois, sans que leur présence soit signalée aux autorités civiles, militaires et policières locales, en vue de les mettre hors d’état de nuire avant qu’ils ne deviennent effectivement
nuisibles pour la République. Il est également curieux de constater que certains « infiltrés » bénéficient de la couverture des responsables des «services », censés pourtant les dénoncer auprès de qui de droit en vue de garantir la paix aux populations civiles.
Même si les frontières de la République étaient poreuses, c’est tout de même bizarre que des alertes aux infiltrations, données à temps par des organisations de la société civile, ne soient pas exploitées à bon escient par certains animateurs des services de sécurité (ANR, DGM et PNC), ce qui place presque toujours l’armée nationale dans des situations inconfortables pour des actions de riposte. Plutôt que de laisser le pays constamment à la merci des « faits accomplis », les choses devraient changer dans le sens de l’anticipation. Et, pour inverser la tendance dans ce sens, il n’y a rien d’autre que le nettoyage des écuries, à partir des centres de décision, comme c’est déjà le cas pour les FARDC et la Garde Républicaine. Les défis sécuritaires sont si persistants à l’Est comme au Nord, au Sud, au Centre et à l’Ouest, du pays que le Chef de l’Etat aurait intérêt à agir sous le régime de l’urgence.
Kimp

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