Maindombe, Kwilu et Kwango : les gouverneurs sollicitent des renforts militaires Reçus en audience le mercredi 05 octobre 2022 par le professeur

Modeste Bahati, président du Sénat, dans son cabinet de travail, au Palais du Peuple, les gouverneurs Rita Bola du Maindombe, Jean-Marie Mpeti Mpeti du Kwango et Willy Itsundala du Kwilu, n’avaient qu’un message dans leur cahier de charges : l’envoi, par le gouvernement central, des renforts militaires dans l’ex-Grand Bandundu pour sécuriser, dans la durée, cette partie du territoire national. Les trois responsables territoriaux, indique-t-on, sont allés frapper à la porte du bureau du speaker de la chambre haute du Parlement afin de solliciter son appui à leur plaidoyer relatif au renforcement des effectifs des militaires déployés dans le territoire de Kwamouth et au-delà, dans le but de mettre fin non seulement au conflit meurtrier entre communautés Teke et Yaka mais aussi rechercher et neutraliser les « infiltrés » qui sont en train de créer des poches d’insécurité à
travers l’ex-Grand Bandundu.
S’exprimant au nom de ses collègues devant la presse, le gouverneur du Kwango, Jean-Marie Mpeti Mpeti, tout en reconnaissant les cas des tueries entre Teke et Yaka, a insisté sur une intervention militaire musclée dans le Maindombe, à la hauteur de la menace sécuritaire que représentent des forces obscures qui se sont infiltrées dans les communautés Teke et Yaka, cherchant manifestement à amener
l’insécurité à Kinshasa. Comme s’il existerait un agenda de perturbation du processus électoral annoncé pour 2023. Il n’a pas caché son inquiétude au regard de la situation sécuritaire précaire qui continue de prévaloir dans l’ex-Grand Bandundu, compte tenu de sa proximité géographique avec la capitale.
S’agissant des cas des guerriers Yaka qui seraient à la base de l’insécurité dans le territoire de Kwamouth, le gouverneur du Kwango a suggéré l’aménagement, par le gouvernement, par les troupes déployées sur ce « front », des couloirs sécurisés en vue de leur retour dans leurs milieux d’origine. Il a toutefois émis des réserves au sujet des accusations portées contre les Yaka au sujet de l’usage des machettes pour couper les têtes à leurs victimes, car cela n’est pas dans leur
tradition. D’où, il y a nécessité de rechercher les spécialistes de la mort par décapitation ailleurs.
Enfin, Jean Mpeti Mpeti a suggéré l’idée d’organisation d’un « Colloque » entre peuples Yaka et Teke, en vue de débattre des questions de cohabitation.

Le gouverneur de la Mongala également chez Bahati
Le gouverneur de la Mongala, César Limbaya s’est lui aussi signalé, le même mercredi 05 octobre, au cabinet du professeur Modeste Bahati Lukwebo. Les deux personnalités se sont entretenues autour des défis sécuritaires, économiques et infrastructurels auxquels est confrontée cette nouvelle province de l’ex-Grand Equateur. Le président du Sénat, très attentif aux doléances de son hôte, a pris l’engagement de les faire parvenir à l’exécutif national.
Kimp

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