C’est dans la salle des Congrès du Palais du peuple, devant des délégations venus des quatre coins du monde, que le Premier ministre, Jean Michel Sama Lukonde Kyenge, a procédé hier au lancement des travaux préparatoires de la 27ème Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique (COP27). Les travaux de Kinshasa, en République Démocratique du Congo, dureront trois jours, soit du lundi 3 au mercredi 5 octobre 2022.
La cérémonie d’ouverture a connu 4 communications, à savoir : le discours de la Vice-première ministre et ministre de l’Environnement et Développement Durable de la République Démocratique du Congo et Coordonnatrice du Comité national préparatoire de la COP27, Eve Bazaiba Masudi; le discours du ministre des Affaires étrangères de la République Arabe d’Egypte et président désigné de la COP27, Sameh Shoukry ; le mot de la Secrétaire Générale Adjointe des Nations Unies Amina Mohammed ; ainsi que le discours du Premier ministre Jean Michel
Sama Lukonde.
«Avec un espace majoritairement vert, et une dotation de plus de 155 millions d’hectares des forêts tropicales humides, et plus de 105 km² de tourbières, de mangroves, et 10% de réserves d’eaux douces de la planète, mon pays détient, en plus, d’immenses réserves de divers minerais stratégiques dont le monde a besoin pour assurer la transition énergétique.
C’est fort de ces ressources que la RDC se présente comme un pays-solution à la crise climatique, car elle offre déjà beaucoup et continuera à offrir beaucoup à l’humanité en contribution aux efforts globaux de lutte contre le changement climatique». Les termes sont du Premier ministre pour démontrer l’importance que revêt la RDC en matière de lutte contre le rechauffement climatique.
De même, il a plaidé pour le sort de l’Afrique, victime de la pollution des pays industrialisés, alors que ses propres émissions ne représentent que 4% au niveau mondial!
Tout en saluant l’honneur fait à son pays pour abriter les travaux préparatoires de la COP27, le Premier ministre a émis le voeu de voir les participants formuler des résolutions à même d’apporter des solutions attendues à la problématique du changement climatique.
Eve Bazaiba plaide pour que la RDC reçoive la contrepartie de ses services écosystémiques
Prenant la parole à son tour, la vice-première ministre en charge de l’Environnement a, après avoir démontré combien la RDC apporte comme contribution pour sauver l’humanité de la catastrophe du réchauffement climatique, dénoncé l’ingratitude à l’endroit de son pays, qui ne reçoit jusqu’ici rien en contrepartie de ce qu’il donne. D’où, il est temps que le monde et particulièrement les pays industriliasés fassent amende honorable à l’endroit de ceux qui subissent les effets de leur pollution. Ce, avant de rappeler le principe universellement connu «le pollueur paye». Car, ce n’est pas une faveur mais plutôt une question de droit. L’Afrique en général, et la République Démocratique du
Congo, donnent beaucoup comme contribution pour éviter la catastrophe
due au réchauffement climatique. Et en retour, les contributeurs devraient obtenir la récompense des services rendus. Ce qui malheureusement n’est pas le cas pour le moment. Elle espère qu’en marge des assises de la COP27, les choses pourraient changer.
Dom