Poursuivant son cadre de concertation mis sur pied pour recueillir les attentes et suggestions de plusieurs couches de la population en ce qui concerne l’organisation et la tenue des élections, le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (Ceni) s’est entretenu avec les artistes congolais dans la salle Abbé Apollinaire.
Dans son adresse, Denis Kadima a précisé qu’il n’y aura pas de glissement comme le pense certaines personnes. La Ceni va poursuivre avec le cycle électoral. Que le gagnant sache aussi qu’il peut perdre et que le perdant se mette aussi en tête qu’il pourra remporter prochainement.
L’artiste doit aider la Ceni à véhiculer un message vrai. Le Congo doit devenir aussi un modèle en matière de démocratie. S’il y a des pessimistes en ce qui concerne la tenue des élections dans le délai, c’est parce que tout le monde se réfère au retard de 28 mois qui a caractérisé l’installation de l’actuelle équipe dirigeante. Mais, des efforts sont en train d’être fournis pour que ces élections
se tiennent comme prévues.
Voulant cette réunioninteractive, le Président Denis Kadima, a répondu aux questions de certains artistes sur la garantie sécuritaire des artistes après un travail rendu à la Ceni. D’autres questions ont également été abordées, telles que l’organisation des élections dans les parties des territoires en conflit. Sur les consultations avec le parlement pour éviter la question du seuil ainsi que la limitation du nombre des candidats. Il a précisé que ses contacts avec le parlement
restent dans un cadre déjà établi par la Constitution. Cela vaut aussi pour la recevabilité des candidatures. Pour ce qui est de la tenue des élections dans les territoires en conflit, cela relève de la responsabilité du gouvernement, de l’armée ainsi que tous les services concernés. Quant à la sécurité des artistes , Denis Kadima les a tout simplement invité à la prudence . Seul la tolérance peut mettre les uns et autres à l’abri.
La question du seuil de représentativité associé à celui du seuil de recevabilité a été également abordé par Denis Kadima. La liste d’un regroupement ne sera validée que si elle présente 60% des candidats sur les postes à pourvoir. Ce qui veut dire que pour les élections législatives par exemple, il faut aligner 300 candidats sur les 500 sièges.
Prenant en considération les contestations des élections antérieures, le président de la Ceni a donné toutes les garanties qu’en 2023, seul le vainqueur sera proclamé.
Selon lui, il ne faut pas répéter les mêmes erreurs du passé. Il a également fait savoir à ses interlocuteurs qu’il y a une culture qui fait que personne n’accepte les résultats même s’il n’a pas été voté par sa propre famille biologique.
Président des musiciens chrétiens, le frère Patrice Ngoyi Musoko a
salué cette initiative prise par la Ceni et a estimé qu’à travers cette démarche, la Ceni peut faciliter la réussite des élections vu la méfiance qui s’est installée dans la population en ce qui concerne la tenue des élections. Le souhait de tous les artistes est d’être accompagné par la centrale électorale.
Yves Kadima