Clôture des travaux du Conseil Supérieur de la Magistrature

Dieudonné Kamuleta relance la discipline du magistrat et la lutte
contre la corruption
Les lampions se sont éteints hier mercredi 13 juillet 2022 dans l’après-midi sur les assises de l’assemblée générale du Conseil Supérieur de la Magistrature. Le Premier ministre Sama Lukonde, représentant personnel du Président de la République, a assisté à la cérémonie de clôture, dont la tonalité, comme il faudrait le souligner, a été marquée par la redynamisation de la discipline et de la lutte contre la corruption et les autres antivaleurs qui gangrènent l’administration de la justice dans notre pays.

Dans son discours de clôture de cette session extraordinaire, le
président du Conseil Supérieur de la Magistrature a martelé sur les
missions de son organe, dont on sait qu’elle est garante du respect
des libertés de citoyens et de la paix sociale. A cet effet, Dieudonné
Kamuleta a engagé cet organe à prendre ses responsabilités pour que
les assignations dévolues aux magistrats par le Président de la
République, et rappelé dan son discours d’investiture, soient
réalisées. Le Conseil Supérieur de la Magistrature exige donc des
magistrats, la probité, la dignité, le don de soi, l’honnêteté et le
sens du devoir.
A ce sujet, le bureau du CSM, a annoncé son président, cherchera à
améliorer les conditions de vie et de travail du magistrat. En retour,
il entend restaurer la discipline du magistrat de manière à ce que la
justice soit le socle de la consolidation de la paix sociale. Premier
magistrat, le Chef de l’Etat accorde, on le sait, un intérêt vital à
une bonne administration de la justice dans notre pays. Il faudrait
pour ce faire, que les magistrats aient un comportement irréprochable,
digne de leurs responsabilités et à la hauteur de leurs missions au
sein de la communauté.
Cependant, il ne doute pas que le Président de la République en tant
que père de la nation, demeurera insensible au travail du magistrat.
Il sait que le magistrat suprême ne manquera donc pas de tendre une
oreille attentive aux préoccupations des magistrats et de veiller
comment la justice est assurée dans notre pays. Le président du
Conseil Supérieur de la Magistrature s’est engagé par la suite, avec
le bureau du Secrétariat permanent à combattre la corruption, ainsi
que les autres antivaleurs qui ont terni l’image de la justice.
Brandissant le spectre de la sanction, Dieudonné Kamuleta a indiqué
dans ce cadre que dorénavant, un chef de juridiction qui ne sanctionne
pas la faute disciplinaire commise par son collaborateur, sera
considéré comme complice ou incompétent et devra en assumer les
responsabilités qui s’imposent à lui. Voilà pourquoi le changement des
mentalités, a-t-il fait savoir, c’est maintenant, avant d’annoncer
qu’ensemble, ils entendent gagner la confiance du peuple. Car, le
peuple ne nous jugera plus par les discours, mais par nos actes. Pour
le prochain exercice, le bureau du Secrétariat permanent du Conseil
supérieur de la magistrature sera non seulement restructuré, mais
redynamisé.
Au moment où se terminent les travaux de cette session extraordinaire
de l’assemblée générale du Conseil supérieur de la magistrature, il a
souhaité bon retour aux chefs de juridictions et ceux des offices
rattachés à ces dernières, en indiquant qu’il veillera à ce que les
résolutions et les recommandations adoptées soient appliquées. Le
président Dieudonné Kamuleta a enfin exhorté les participants à être
les messagers du renouveau dans leurs juridictions respectives pour un
réel changement de mentalités tant attendu auprès des magistrats.
Abordé par le Phare, le Premier président Freddy Wamba Kabelu du
Kasai central a exprimé sa satisfaction pour les résolutions et
recommandations adoptées lors de cette assemblée générale du CSM. Il a
retenu que le maître-mot est la discipline qu’il faut instaurer dans
les juridictions et pour laquelle le président du CSM a responsabilisé
les chefs de juridictions. Le Premier président Freddy Wamba a promis
en conséquence d’inscrire la Cour d’appel de Kananga et les
juridictions sous sa tutelle à l’école du changement des mentalités
pour redorer la justice congolaise.

Pour sa part, le Premier président Vicky Tshibola de la Cour d’appel
de Tshikapa s’est déclaré très attaché aux recommandations débattues
et adoptées à la plénière. A son retour à Tshikapa, il entend donner
une nouvelle impulsion, afin que la corruption et les antivaleurs
puissent disparaître au sein de l’appareil judiciaire dans son
ressort.

J.R.T.

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