Lundi 18 décembre à 23 heures : des kuluna ont frappé au parking Moulaert

Lundi dernier, vers 23 heures, alors que de nombreux piétons
regagnaient leurs domiciles, après avoir peiné pour attraper des
moyens de transport, à la suite des embouteillages provoqués par les
cortèges de la campagne électorale, des malfaiteurs  ont choisi de
frapper à Bandalungwa. Ils étaient une dizaine d’inciviques venus de
nulle part, brandissant des machettes dans leur marche. Par crainte
d’agressions, les témoins apeurés disparaissaient immédiatement dans
toutes les directions.
        Soudain, comme des rapaces, ils ont attaqué les personnes qui ne
bougeaient pas à l’arrêt des bus au croisement des avenues Makanza et
Libération, au quartier Moulaert, à Bandalungwa. Menaçant de faire des
malheurs, ces délinquants aiguisaient leurs armes blanches sur
l’asphalte, pour semer plus de peur. Premier à être agressé, Christian
Tshibangu, habitant sur avenue Ingende n°1, quartier Saïo, commune de
Ngiri-Ngiri, a perdu un billet de cent dollars et 8.500 FC, ainsi
qu’un téléphone smartphone.
        A quelques mètres de là, les marginaux se sont acharnés ensuite sur
M. Tabuku Kevin, résidant sur avenue Yongo n°10, quartier Christ-Roi,
commune de Kasa-Vubu. Les malfaiteurs lui ont arraché 277.000 FC, 70
dollars et un téléphone, avant de poursuivre leur odyssée criminelle
dans la commune de Bandalungwa. Un témoin de ces agressions, a laissé
entendre que cette bande redoutable de Kuluna est basée au quartier
Camp Luka où elle sème la mort et la désolation. Parmi ses membres, on
compte des repris de justice, des récidivistes mieux connus par les
services de la police du poste surnommé «  Tosa Obika ». A leur actif,
on signale une trentaine d’agressions avec des machettes sur des
paisibles citoyens à qui ils ont arraché des sommes d’argent, des
téléphones et d’autres biens de valeur.
        Arrêtés il y a des mois par la police, ils ont été transférés au
Parquet de grande instance de Kalamu qui les a placés en détention
préventive à la Prison centrale de Makala. Une source signale que
parmi ces inciviques, trois venaient de recouvrer leur liberté.
Aussitôt libres de tout mouvement, les voilà qui ont repris le
flambeau du banditisme urbain. Et au lieu d’opérer dans leur zone
opérationnelle, ces délinquants venant au pas de course du marché
Somba Zigida regagnaient Camp Luka. Sur le chemin du retour, ils
menaçaient leurs victimes avec des machettes, avant de procéder à la
fouille et à l’extorsion des biens de valeur.
        Il est surprenant que l’agression de Bandalungwa a été perpétrée au
croisement des avenues Makanza et Libération, entre deux postes de
police. L’un se trouve au parking des véhicules en partance au Kongo
central, tandis que l’autre avait été installé sur avenue Makanza du
côté Ngiri-Ngiri. Les cris de détresse et la clameur publique n’ont
malheureusement pas alerté les éléments de la police en poste qui y
taillaient paisiblement bavette. C’est tard qu’on les a vus s’informer
sur le lieu des attaques des kuluna.
        La police de proximité, nouveau mode de fonctionnement de la police
territoriale, devrait être installée à des points stratégiques. Dans
le cadre de la mise en œuvre de la réforme de la police, on la verrait
intervenir aussitôt alertée. Elle n’attendrait pas les plaintes des
victimes pour réagir. Selon ce mode de fonctionnement, ces unités
feraient de rondes régulières dans leur zone opérationnelle, se
relayant les unes les autres. Toujours prêtes à rendre service aux
citoyens en détresse, et enrayer les menaces sécuritaires aux arrêts
de bus. Voilà pourquoi les citoyens souhaitent que la police de
proximité soit vite installée dans la ville de Kinshasa et dans
d’autres provinces.
J.R.T.

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