Auront-elles ou pas lieu. Ce questionnement, délibérément entrenu par
une certaine opinion, celle des personnes qui ont eu à combattre avec
ferveur le processus électoral sans pour autant se retirer, est
demeuré longtemps et véhiculé abondamment dans les réseaux sociaux
jusqu’à la veille de la tenue des élections. Curieux que cela puisse
paraître, les artisans de cette rumeur la plus folle ont continué à
faire leur jeu jusqu’à moins d’une semaine de la date du 20 décembre,
celle retenue par la Commission Électorale Nationale Indépendante
(CENI) pour le déroulement des élections présidentielle, législatives
nationales et provinciales, ainsi des conseillers communaux. Des
flashs imaginaires, que les téléspectateurs de la télévision publique
de l’Etat ne voyaient pas, étaient ainsi annoncés en guise d’alerte
indiquant qu’une grande communication officielle allait intervenir
dans les heures qui suivaient, par les mêmes prophètes de malheur qui
priaient leurs dieux pour que les élections ne se tiennent pas afin de
réaliser leurs agendas cachés. L’objectif est cette campagne
d’intoxication n’était autre que celui tendant à faire planer le doute
dans la tête des électeurs pour les démobiliser et jouer au finish la
carte du taux de participation le jour du vote. Ce, après avoir échoué
toutes les stratégies mises en place pour bloquer le processus
électoral.
Tous ont voté
Compté parmi ceux émettaient de doute de voir la CENI tenir son
rendez-vous, l’organisation des élections à la date arrêtée,
l’Archevêque métropolitain de Kinshasa, le cardinal Fridolin Ambongo a
voté au centre de vote du collège saint Raphaël. Au sortir du bureau
de vote, il a dit sa joie de voir que les Congolais se sont mobilisés
massivement pour choisir leurs prochains dirigeants, signe de leur
engagement patriotique en vue de veiller sur la conduite des affaires
de leur pays. Aux partisans de l’abstention, Fridolin Ambongo
conseille cette attitude de non participation. Car la participation
relève de l’engagement citoyen. Dire Oui ou Non relève de la pratique
démocratique.
On rappelle que le cardinal a été l’un des fervents artisans qui
n’étaient pas convaincus que la Centrale électorale allait tenir
rendez-vous. Alors que la campagne électorale avait déjà commencé,
l’archevêque métropolitain de Kinshasa ne s’était pas empêché de
déclarer devant les jeunes catholiques lors de la journée leur dédiée
qu’il n’était pas convaincu que les élections se tiendraient le 20
décembre 2023.
Dans ce box des personnalités qui doutaient de la capacité de la CENI
à relever le défi en tenant la date du 20 date, on comptait nombre de
leaders politiques, notamment ceux de l’opposition, lesquels
s’étaient curieusement portés tous candidats à la magistrature suprême
de la République démocratique du Congo. En première ligne de ceux qui
étaient sceptiques en commençant par le presidium de la CENI et la
composition de la Cour constitutionnelle, on avait Moïse Katumbi et
Martin Fayulu, respectivement président national du parti «Ensemble
pour la République» et candidat président de la République n°3 et
président du parti «Engagement citoyen pour le développement, EciDé»
portant le numéro 21 pour la présidentielle. Curieusement, tous se
sont acquittés de leur devoir civique en votant dans l’avant midi en
vue de pousser leurs partisans à suivre le pas !
À part les deux leaders politiques, bon nombre des candidats
président de la République ont aussi accompli leur devoir civique.
C’est le cas du président de la République sortant qui est en course
pour sa réélection Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, du docteur
Denis Mukwege, André Masamune, etc.
Les chefs religieux n’étaient pas en reste. Ils se sont acquittés de
leurs devoirs civiques en votant à côté de leurs fidèles. À part
l’archevêque métropolitain de Kinshasa le cardinal Fridolin Ambongo,
le chef spirituel de l’église Kimbanguiste Simon Kimbangu Kiangani, le
Représentant légal de l’Eglise de réveil en RDC Dodo Kamba, tout comme
l’évêque du diocèse d’Idiofa dans la province du Kwilu et
vice-président de la CENCO (Conférence épiscopale nationale du Congo)
Mgr José Moko ont également voté pour les prochains dirigeants de leur
pays.
Engouement
sans précédent
En dépit du retard avec lequel la plupart des bureaux de vote ont
ouvert dans la capitale Kinshasa, et quelques pépins techniques
enregistrés par-ci par-là, situation qui n’est pas particulière à la
seule République démocratique du Congo parce que des incidents n’ont
jamais manqué dans le déroulement du vote même dans les pays de
vieille démocratique, de manière générale, les élections se sont
normalement déroulées sur l’ensemble du territoire national.
Surtout, il faut noter l’engouement des électeurs observé partout à
travers la République. Ce qui prouve les Congolais se sont appropriés
le processus électoral que le souhaitait la CENI. Malgré le retard
pris à certains endroits où les opérations de vote ont démarré dans
l’après-midi, les électeurs ne s’étaient pas découragés, ils
attendaient avec soif de remplir leur devoir civique en se chosissant
librement ceux qui vont présider aux destinées de leur pays durant
cinq prochaines années.
Trop d’intoxications sur la toile
On ne peut passer sous silence cette enflammation dont la toile
congolaise a été l’objet en ce jour des élections générales. Des
informations alarmantes ont été abondamment distillées sur la toile.
Parmi celles-ci, on peut citer des rumeurs dont on attend l’éclairage
de la CENI selon laquelle à Kinshasa/Lingwala et dans quelques
provinces de l’espace Grand Kasaï, les électeurs auraient constaté
qu’en appuyant le numéro du candidat président désiré, c’est le visage
d’un autre candidat qui apparaissait à l’écran. À Butombo, Kananga et
Lubumbashi, certains chefs de centres de vote auraient tenté
d’influencer le choix des électeurs en leur dictant un candidat
président. Tout comme des machines à voter qu’on aurait saccagées ou
emportées par des électeurs en colère, etc. Toutes ces informations
dont certaines ont été contredites au cours de la même journée, ont
occupé la toile congolaise le jour de vote.
L’opinion attend donc de la CENI la lumière sur toutes ces informations.
Cependant, de même générale, les violons s’accordent pour reconnaître
que les élections se sont bien déroulées sur l’ensemble du territoire
national, en dépit des incidents mineurs dont certains avaient
d’ailleurs trouvé des solutions quelque temps après.
Dom