Ouvert le lundi 07 août 2023 devant la Cour de Cassation, le procès de Jean-Marc Kabund, député national de son état, ancien 1er vice-président de l’Assemblée Nationale et ancien président intérimaire de l’UDPS, en était hier lundi 14 août à l’étape des réquisitions du ministère public et des plaidoiries des avocats des parties civiles et de la défense. Dans son réquisitoire, l’officier du ministère public a requis 3 ans de prison ferme contre le prévenu, poursuivi pour 12 chefs d’accusations, dont les offenses au Chef de l’Etat, les outrages au gouvernement et au Parlement, la propagation de faux bruits de nature à alarmer la population et l’exciter contre
les pouvoirs publics, etc.
Le verdict est attendu le mercredi 06 septembre 2023, au cours d’une audience foraine programmée à la Prison centrale de Makala.
On rappelle que Jean-Marc Kabund se trouve en détention préventive à la prison centrale de Makala depuis le mois d’août 2022, après son interpellation par le Parquet général près la Cour de Cassation suivie de l’émission d’un mandat d’arrêt provisoire contre sa personne.
S’agissant des infractions mises à sa charge, elles découlent de la conférence de presse qu’il avait animée le 18 juillet 2022 à Kinshasa, à l’occasion de l’annonce de la création de son parti politique dénommé « Alliance pour le Changement ». Entre autres propos outrageants qu’il avait tenus à l’endroit du Président et des Institutions de la République, on retient ceux-ci : « l’appareil de l’Etat est devenu de plus en plus un club d’amis où les apprentis sorciers de tous bords exercent leur premier stage au sommet de l’Etat »… « Le parlement de la République est désacralisé et devient le lieu à travers lequel le peuple assiste, contre sa volonté, à des séances de règlement des comptes, de traitement des sujets sans pertinence aucune et celles des théâtres des clowns politiques »…
«Le gouvernement a abandonné sa mission principale. Le peuple est désormais face aux dirigeants irresponsables »… « Les caisses de l’Etat saignent jour et nuit »… « L’absence d’une vision claire et d’un leadership convaincant dans le chef du Président Félix
Tshisekedi, l’incompétence notoire et la mégestion institutionnalisée caractérisée par l’insouciance, l’irresponsabilité, la jouissance et la prédation au sommet de l’Etat »… « Il est clair que Félix Tshisekedi est un danger au sommet de l’Etat », etc.
LP