VISE PAR UNE MOTION DE DEFIANCE : Godé Mpoy sort l’artillerie lourde

Les députés provinciaux de Kinshasa devraient, en principe, entendre leur président, Godé Mpoy, ce mercredi 05 juillet 2023 en plénière, dans le cadre d’une session extraordinaire devant avoir comme objet l’examen de la motion de défiance articulée contre lui par un des leurs pairs. Il y avait, au départ, la difficulté de l’atteindre avant la fin de la session ordinaire, finalement clôturée le jeudi 29 juin 2029, au motif qu’il était donné tantôt en séjour à l’étranger pour
des raisons médicales, tantôt à Kinshasa mais injoignable à son bureau.

        Les « motionnaires » ont cru, à trois jours de leur départ en vacances, l’avoir mis devant le fait accompli en recourant aux services d’un huissier de justice. Mais, c’était sans compter avec la disposition de leur règlement intérieur qui confère au seul président la compétence de convoquer une session extraordinaire, sous réserve de financement des travaux par le gouvernement provincial. On laisse entendre que chaque plénière de l’Assemblée provinciale de Kinshasa coûterait 10.000 dollars américains à la trésorerie de la ville.
        Le vice-président de l’organe délibérant, Francis Tshibalabala, étant revenu à la charge le 03 juillet 2023, en signalant à Godé Mpoyi qu’il revenait à la « plénière » de décider de la suite à réserver à la motion articulée contre lui, à la faveur d’une session extraordinaire, l’incriminé a sorti l’artillerie lourde, à savoir un rapport médical de son médecin traitant, délivré à partir de l’Afrique du Sud, et lui recommandant un « Repos intellectuel » de 45 jours.
        Pendant que le commun des mortels se creuse les méninges pour tenter de comprendre cette nouvelle expression du lexique médical, Godé Mpoy a renchéri qu’au terme de ce timing, il devrait se rendre en consultation en Afrique du Sud en vue de requérir l’avis du même toubib au sujet de sa capacité à reprendre ou non ses fonctions à la tête de l’Assemblée provinciale de Kinshasa en vue de présenter, éventuellement, ses moyens de défense devant les députés provinciaux. A défaut d’une autorisation médicale, son « Repos intellectuel » devrait se prolonger, pour une durée indéterminée.
        A tous ceux qui s’étonnent d’une telle situation, le président de l’organe délibérant de Kinshasa oppose la « jurisprudence » tirée du cas d’un ancien ministre des finances provincial, qui avait pris plusieurs mois, pour cause de santé précaire, avant de venir répondre à une interpellation d’un député provincial.
        En conséquence, l’Assemblée provinciale de Kinshasa pourrait se trouver reste bloquée pour une durée que personne ne sait évaluer.

LP

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