Le président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo ne croyait pas si bien dire en déclarant du haut de la tribune de la 77ème Assemblée générale des Nations unies que «tout observateur honnête et de bonne foi reconnait que la crise sécuritaire aigue dont la RDC est victime depuis plus de 20 ans à l’Est de son territoire national est causée principalement par les convoitises que suscitent ses fabuleuses
richesses naturelles et les ambitions de puissance de certains de ses voisins».
Effectivement, les grandes entreprises, les agendas géopolitiques et les syndicats criminels internationaux sont tous investis dans le maintien du chaos, du conflit et de l’instabilité en RDC. Lequel chaos se trouve être le terreau idéal pour mener à bien leurs «affaires». Cela malheureusement au détriment de la stabilité du Congo, de l’essor de son économie, de son développement et du bien-être de son peuple et de sa quiétude ! Voilà qui explique la gigantesque contrebande
internationale de ses ressources naturelles, dont l’or, à travers ses frontières.
Cet article n’a pas l’ambition de supplanter le Rapport Mapping et les autres subséquents. Il se veut simplement un survol des points saillants concernant la contrebande et le commerce illicite de l’or qui n’en finit pas. Et, à travers l’or, même s’il est facilement dissimulable, d’autres minerais stratégiques tels les 3 T (Coltan, Etain et Wolframite). Un article détaillé pour nommer les personnes
impliquées et les entreprises soutenant l’activité criminelle pourrait s’en suivre. Il est temps que le monde prenne note de ce qui se passe dans la région du Congo et le commerce illicite qui en résulte avec le risque d’y installer l’empire du mal, du crime. Si ce n’est déjà le cas.
Une malédiction pour la RDC
L’or! C’est à la fois une bénédiction et une malédiction pour la RDC. Il fascine et captive l’humanité depuis la nuit des temps. Sa capacité à rester dans son état de métal jaune lui a donné l’immortalité des dieux. Il ne meurt jamais. Son immortalité lui a fait valoir l’étiquète de «précieux». C’est sur cette immortalité que reposent les fondations financières du monde. Sa «désirabilité» était et est
toujours la garantie du papier-monnaie utilisé pour effectuer des transactions quotidiennes.
Le Congo est béni avec une abondance de réserves d’or. Ce qui aurait dû le voir surfer sur la crête de la vague économique vers la prospérité. Mais, cette même bénédiction est aussi à la fois sa malédiction !
La cupidité humaine a vu le Congo plongé dans la misère, provoquée par le conflit. Le Congo n’est pas en guerre contre lui-même. Les grandes entreprises, les agendas géopolitiques et les syndicats criminels internationaux s’y sont tous investis dans le maintien du chaos, du conflit et de l’instabilité. Pour ces entités, le chaos est la meilleure situation qui puisse faire prospérer .leurs «affaires». Hélas ! Au détriment de la stabilité de la RDC.
Origine des entreprises de contrebande
Un regard dans le rétroviseur permet de voir l’origine des entreprises de contrebande à l’œuvre au Congo. Et aussi la motivation du commerce illicite et le conflit qui en résulte. En effet, le colonialisme, les guerres mondiales et la politique mondiale ont tous fait des ravages dans la sécurité et la stabilité de l’Afrique. Mais,
le Congo en est particulièrement vulnérable. Tout d’abord, les Belges sont venus asservir le peuple du Congo et arracher les minéraux de sa terre pour enrichir un État européen. Ils ont construit une infrastructure qui existe encore aujourd’hui, mais tout cela sur le dos de la main-d’œuvre, des richesses minérales du Congo et au prix des pires, exécrables violations des droits de l’homme.
Cette richesse a causé tant de douleurs et de souffrances au Congo. Et l’indépendance ne l’a pas libéré de ce joug. Bien au contraire, elle l’a plongé dans plus de guerres sur fond de la boulimie des puissances mondiales préoccupées à faire main basse sur ses richesses.
L’Amérique, la Russie, la Chine et l’Europe se disputent ainsi toutes l’ascendant. Chacun de ces pays veut avoir la mainmise sur le territoire du Congo. Et dans la foulée, la chute d’Idi Amin, en Ouganda, y a auguré un nouveau fléau. Avec, bien entendu, le feu vert des Etats-Unis. Dans leur stratégie géopolitique, ils avaient ainsi besoin que l’Ouganda soit sous leur contrôle.
D’autre part, la guerre froide a vu l’Afrique être mêlée à tant de guerres par procuration, au point que le continent s’est trouvée en feu. Mais, aucun de ces conflits n’avait rien à voir avec les Africains eux-mêmes. Toutes ces guerres ont été soutenues, provoquées et menées par des superpuissances économiques. Il y transpire ainsi le vrai problème du Congo : la contrebande de ses richesses à travers ses frontières vers les États voisins de première ligne. Dans ces pays,
les produits de contrebande, en particulier l’or, sont reconditionnés et exportés sous leurs drapeaux. Ce qui se fait pour l’or à l’Est de la RDC l’est également pour les autres minerais stratégiques comme les 3 T (Coltan, étain et wolframite).
En effet, l’or se trouve partout au Congo, créant de la sorte une plate-forme économique dynamique, robuste et bien organisée au niveau communautaire. L’or alluvial est extrait ou récolté dans l’arrière-pays profond et les zones rurales du Congo. Les opérations organisées sont bien développées et continuent de fonctionner même dans les zones dites de conflit. Ainsi extrait, l’or brut est fondu
localement sous diverses formes ou laissé sous sa forme alluviale de pépites et de poussière.
Comment ces produits sont-ils échangés?
Les mineurs doivent vendre leurs produits rapidement afin que le processus d’exploitation minière puisse être soutenu financièrement et poursuivi. La demande d’or est insatiable et les éléments criminels au Congo ont un mécanisme bien huilé pour faire passer l’or en contrebande à travers ses frontières poreuses. Les principales routes de contrebande se trouvent dans le Nord-Est. Et les trois principaux bénéficiaires sont : l’Ouganda et sa raffinerie d’or africaine (AGR) à
l’extérieur de Kampala ; le Rwanda possède une raffinerie à Kigali, Aldango, et le Burundi possède une raffinerie à Bujumbura.
Le dénominateur commun est qu’aucun de ces pays n’a d’activité minière significative qui pourrait même justifier de loin la quantité d’or qu’ils exportent. Et le maillon en aval de cette chaîne se trouvent être les raffineries Tony Goetz and Sons aussi bien en Belgique qu’à Dubaï. Toutes ces raffineries précitées y sont
connectées. Il ne fait l’ombre d’aucun doute que Goetz a financé leur établissement et a été le principal acheteur de tout l’or exporté.
Donc, le cartel de Goetz n’est pas moins le principal moteur des opérations de contrebande qui sévissent en RDC. A la mi-mars 2022, les États-Unis d’Amérique ont imposé des sanctions à l’encontre du raffineur d’or Alain Goetz et de son réseau au sujet de la circulation illicite d’or en RDC.
Ned Price, porte-parole du Département d’État, s’en était fait l’écho en notant qu’Alain Goetz et ses compagnies achètent de l’or tiré des régions contrôlées par les groupes armés impliqués dans les conflits en RDC. Et d’ajouter : «L’or provenant des régions de conflit fournit la plus grande source de revenus aux acteurs armés dans l’Est de la RDC, y compris les groupes armés qui font des profits à travers les taxes illégales, l’attaque de mines et la collaboration avec des
contrebandiers. Nos actions soulignent l’engagement des États-Unis à perturber le commerce illégal des minéraux en RDC, qui menace la paix, la sécurité et la stabilité dans la région des Grands Lacs».
Les frères Goetz ou la pointe de l’iceberg ?
Les sanctions américaines contre Alain Goetz et Africa Gold Rafinery sont un aveu quant à l’implication des entreprises de contrebande dans le conflit à l’Est qui conduit à l’instabilité en RDC. Aussi, la Cour Internationale de Justice a, début février 2022, condamné l’Ouganda à payer à la RDC le montant total de 325 millions USD – dont la première tranche de 65 millions USD a été versée le 1er septembre – pour les réparations des dommages causés lors de l’occupation de la partie orientale congolaise durant la guerre de 1998 à 2003. Cette condamnation est une reconnaissance du pillage de ressources minières survenu lors de l’invasion du Congo à la fin des années 1990. Et Jeune Afrique de se poser la question de savoir ce que les sanctions américaines changent réellement contre les frères Goetz et leurs raffineries.
Désagréablement, la piste de l’argent conduit dans le monde dangereux
des cartels de la drogue, le désordre politique de Museveni et Kagame, ainsi qu’à la CIA. Ces trois acteurs-clés jouent un rôle important dans le soutien au chaos persistant dans les régions du Nord-Est du Congo.
Les familles du crime dans les deux pays sus indiqués se seraient érigées en moteurs d’argent pour les syndicats internationaux du crime, les cartels de la drogue et les organisations terroristes. Last but not least, ces organisations criminelles seraient liées les unes aux autres par le biais du réseau de blanchiment d’argent.
Effectivement, le trafic de drogue, les organisations terroristes et les syndicats du crime sont tous liés. Dans la mesure où les billets verts destinés, par exemple au Pakistan, se retrouvent en RDC. Sur ces entrefaites, les médias internationaux voudraient faire croire au monde que le Nord-Est congolais est ingouvernable. Objectif poursuivi : arriver à déclarer les minerais dans ces zones entachées de conflit. Ce ne serait pas la première fois. Cela avec toutes les conséquences qui pourraient s’ensuivre sur le marché international. Autrefois, les minerais des 3 T étaient qualifiés d’impropres sur le sol congolais. Mais une fois au-delà des frontières nationales, ils devenaient propres. Le Rwanda s’est trouvé ainsi hissé au rang de premier producteur de coltan ; rang qu’il a perdu il y a près de cinq ans
depuis que la RDC a affiché les velléités de contrôler le flux des minerais sur son territoire et qu’une nouvelle classe d’opérateurs nationaux a décidé de s’assumer.
Le conflit fomenté par les voisins pour maintenir le flux d’or illicite
Si les voisins du Congo n’intervenaient sur son territoire avec la
lubie de puissance, la stabilité et la sécurité financière, par le
biais d’un commerce et d’une exportation viables, pouvaient être
établies. La gouvernance centrale et locale aurait mis en place des
plateformes commerciales, ce qu’elle tente sans succès, pour exporter
de l’or au profit de l’économie de la RDC. Le Congo pouvait ainsi
vendre à ses propres partenaires commerciaux établis. De la sorte, les
fonds auraient dû, en cette ère de modernité, être canalisés et
concentrés sur le développement des infrastructures et l’amélioration
des conditions d’existence de la communauté nationale pour le
bien-être de ses membres.
Rien de tout cela n’est dans l’intérêt des grandes entreprises. Elles
entendent garder le Congo sous la pauvreté. La RDC est l’un de pays le
plus riche de la planète, mais les «affaires» internationales la
mettent à genoux et en font un quémandeur de l’aumône au monde.
Pendant ces temps, les organisations criminelles s’illustrent tel le
canal indiqué de l’or illicite acheminé dans les coffres des grandes
entreprises.
Pas plus tard qu’en 2021, les enquêtes sur les cartels et les
opérations de contrebande ont été sans équivoque, alors que, à
l’inverse, le Gouvernement congolais tente de réduire le commerce
illicite de l’or. Les enquêteurs congolais ont été ainsi contraints à
se tourner vers l’intérieur, vers les fonctionnaires nommés et nombre
d’agences gouvernementales. De hauts responsables ont été arrêtés, et
d’autres font l’objet d’investigations. Ceci de haut en bas.
Les tentacules de ces opérations de contrebande vont des couloirs de
pouvoir les plus bas aux plus hauts. C’est un secret de polichinelle
que tout peut être passé en contrebande si suffisamment d’argent
change de mains.
La question brûlante : pourquoi ?
C’est une question à laquelle il est facile de répondre. L’argent
sale est blanchi par le biais d’opérations d’achat de l’or. C’est
aussi simple que cela. Et ce qui est valable pour l’or l’est aussi
pour les autres minerais.
En effet, les espèces et les fonds électroniques sont filtrés par le
système bancaire pour créer la piste de conformité, nécessaire pour
retracer ces fonds à utiliser. Or, l’or du Congo est payé en espèces
avec de l’argent provenant de sources illicites multiples. Cet argent
est réinjecté dans l’économie congolaise, mais ne peut pas être
converti en fonds électroniques. C’est donc de l’argent noir qu’il
faut absolument blanchir.
Pour information, chaque billet de 100 dollars est suivi par le
Trésor des États-Unis. Il en ressort que les gros fonds provenant du
Pakistan finissent en RDC, nécessitant ainsi la providence et une
bonne explication de la façon dont ils y sont arrivés. Sans
providence, cet argent ne peut être mis en banque. Ce qui prive le
gouvernement de ses exigences fiscales légitimes.
D’aucuns sont ceux qui ne s’empêchent pas de dire que l’argent de la
drogue provenant d’Afghanistan relativement à l’achat de l’héroïne
aurait été lavé par le système ougandais pendant des décennies.
D’autre part, la guerre parrainée par la CIA contre les Russes aurait
eu pour effet d’accélérer la production et l’exportation de l’héroïne
vers les marchés étrangers. Et l’argent ainsi gagné se doit d’être
blanchi.
Pour ce faire, le moyen le plus simple s’avèrerait l’entrée en jeu de
l’Ouganda où les familles du crime organisé se chargeraient de se
procurer de l’or illicite en RDC. Par ailleurs, la poursuite de la
guerre en Afghanistan aurait rendu impossible l’exportation des
drogues depuis ce pays. Et ces stupéfiants, c’est l’alternative la
plus viable, seraient alors transportés le long de l’ancienne route de
la soie au Pakistan. Non point sans noter que les terres tribales
entre l’Afghanistan et le Pakistan ont toujours été un refuge pour les
cartels de la drogue.
Donc, une fois l’or illicite introduit en contrebande en Ouganda, il
est documenté comme un produit ougandais et exporté à Dubaï. Aussitôt
la vente conclue dans cette mégalopole, les paiements électroniques
des fonds y afférents sont effectués sur la base de la documentation
légitime indiquant l’origine. Sur ces entrefaites, ces fonds peuvent
être transférés légitimement sur des comptes numérotés au nom du
syndicat. C’est la réalité du panier à linge. Ainsi en est-il de
l’argent de la drogue du Mexique, l’argent du pétrole du Venezuela,
l’argent russe pour le pétrole iranien et l’argent de la drogue de
l’Amérique du Sud et centrale.
Les systèmes bancaires compromis
Tout compte fait, l’Ouganda et le Rwanda géreraient un programme
complet de blanchiment d’argent connu et avec l’assistance des
services bancaires internationaux. Les systèmes bancaires s’en
trouvent dès lors compromis par les syndicats. Et les fonds
électroniques qui seraient normalement signalés comme suspects sont
transférés des pays de l’ancien bloc de l’Est vers des comptes
bancaires destinés aux investissements en Ouganda, en Tanzanie, au
Rwanda, etc. Les investissements miniers servent de couverture à ces
transferts.
Il va donc de soi que l’or acheté en Ouganda avec de l’argent légitime
de la banque est documenté pour l’exportation et vendu sur la
plateforme internationale. Le paiement électronique, qui en résulte,
est transféré sur les comptes numérotés ou des sociétés de taille pour
le client. Un cycle complet de la vie financière est ainsi créé. Les
fonds sont légitimés électroniquement avec une piste de conformité
claire.
De plus, l’or pour les armes à feu est un problème courant. Il a été
l’un des principaux moteurs du conflit des Grands Lacs qui a fait 5,5
millions de victimes. Le soutien aux objectifs géopolitiques des
États-Unis, de la Chine et de la Russie est directement responsable de
la prolifération des armes de guerre dans cette région. Il n’y a donc
aucun moyen pour Museveni de faire le commerce d’armes sans la
permission de ses maîtres américains. Les systèmes bancaires
sophistiqués en Tanzanie, au Kenya et au Soudan du Sud sont largement
utilisés. La Zambie et, par conséquent, l’Afrique du Sud sont
également impliquées dans le mouvement monétaire.
Dans le cas de l’Afrique du Sud, elle a au moins un secteur minier
aurifère très développé. Mais, le reste de ces pays ont été signalés
par la Convention des Grands Lacs comme acheteurs d’or de conflit.
Toutefois, cette Convention n’est pas allée jusqu’à dire qu’ils sont
responsables du conflit. Un conflit dont ils sont plus ou moins
responsables. En provenance de l’Ouganda et du Rwanda, la récente
incursion du M23 à travers la frontière congolaise en est un exemple
flagrant.
Cependant, Il sied, de relever que l’attaque du M23 est survenue peu
de temps après que la raffinerie AGR d’Entebbe, en Ouganda, ait été
sanctionnée pour son traitement et son approvisionnement en or illégal
du Congo. Curieux ! Cette agression a été assortie des éditoriaux de
propagande des médias ougandais faisant état de l’existence d’un
énorme gisement d’or dans le pays. A la limite, ce sont des tentatives
qui visaient à détourner l’attention sur la contrebande de l’or.
D’ailleurs, l’Ouganda continue d’entraver les initiatives du
Gouvernement congolais à freiner le commerce illicite de l’or et de
justifier ainsi ses exportations massives vers les marchés
internationaux.
De même, sans gisements avérés de coltan, le Rwanda vient de
moderniser la petite mine de Rutuigu. Objectif poursuivi d’après des
observateurs avertis : «originaliser» le plus proprement du monde des
minerais en provenance, principalement, de la RDC. Une manière de
vouloir floué le monde.
Les ONG tentent
de se mêler
Les ONG tentent depuis un certain temps de trouver un moyen d’entrer
dans l’espace du marché de l’or pour le contrôler. Elles n’ont aucun
intérêt à soutenir les principes directeurs de l’OCDE, mais elles
s’efforcent de contrôler la ressource et dicter au gouvernement la
manière d’échanger ses minéraux. Cependant, leurs agendas, reflet
clair de leurs partenaires financiers, sont séparés.
Ainsi, le vieil adage «Suivez l’argent» est révélateur. L’argent qui
arrive par l’intermédiaire de sociétés écrans est là pour soutenir le
commerce illicite et non pour l’empêcher. À cet égard, la MONUSCO est
également dans la ligne de mire. Si l’on en croit les rumeurs, l’ONU a
échangé plus de minéraux hors de la RDC que les sociétés minières. Le
simple fait qu’elle jouisse de l’immunité diplomatique, en particulier
lorsqu’il s’agit de charger des barils de 44 gallons, si lourds qu’un
chariot élévateur, est nécessaire, mais incite à poser la question de
savoir : «qu’y a-t-il dans ces barils?». L’immunité de l’ONU contre
les fouilles signifie qu’elle peut déplacer tout ce qu’elle veut en
toute impunité, disent ses détracteurs.
(Michael Billings et Moïse Musangana)