Coopération Sud-Sud : Congolais et Nigerians la main dans la main

Le chapiteau de la Cité de l’Union Africaine a accueilli, hier lundi 31 octobre 2022, la «Table-Ronde RDC-Nigeria», dans le cadre du «Forum Makutano», en vue de booster les opportunités d’investissement en République Démocratique du Congo.
Placée sous le thème «Opportunités et modèles pour la création des
champions nationaux congolais», cette Table Ronde a servi de cadre aux Congolais et Nigerians de réfléchir sur les possibilités de transformer les potentialités dont regorge la RDC en richesses dont le pays a besoin pour promouvoir son développement.
Le Nigeria, considéré comme modèle d’investissement des fils et filles du pays, devait ainsi partager son expérience avec les officiels congolais afin de leur permettre de se servir de ce modèle de coopération Sud-Sud.
Voilà qui justifie la présence d’un nombre important d’hommes et femmes d’affaires nigerians conduits à ce forum par l’ancien Président de la Fédération du Nigeria, Olusegun Obasanjo.
On rappelle, en passant, que cela fait quelques mois que celui-ci était en visite à Kinshasa, où il avait conféré avec le Président congolais, Félix Antoine Tshisekedi, sur la possibilité de développer le secteur de l’agriculture en RDC.
Après le mot introductif de la présidente du «Forum Makutano», Nicole Sulu Tshiyoyo, qui circonscrit le cadre de la rencontre, et démontré la nécessité de développer la coopération Sud-Sud pour l’Afrique, afin d’arrêter sa dépendance de l’Occident, c’est le Directeur Général de l’ANAPI (Agence Nationale pour la Promotion des Investissements) est monté à la tribune. Anthony Kinzo a saisi l’occasion pour montrer aux hommes d’affaires nigerians, à travers une projection, les opportunités qu’offre la République Démocratique du Congo. La RDC
regorge d’immenses ressources qui ne demandent qu’à être transformées en vue de les transformer en richesses réelles dont le pays a besoin pour booster son économie et promouvoir son développement. Les richesses du sol et du sous-sol, les infrastructures à construire, les banques à créer… rien n’a échappé au DG de l’ANAPI dans sa présentation visant à attirer les investisseurs vers son pays.
Il a été suivi par le ministre des Finances, Nicolas Kazadi qui, à son tour, a mis l’accent sur la détermination qu’affiche la République Démocratique du Congo, depuis l’avènement du Président Félix Antoine Tshisekedi, de changer la gouvernance de la chose publique en vue mettre ainsi le pays sur la voie de l’émergence.
Dans son intervention axée sur «Environnement macroéconomique, principales réalisations et perspectives», l’argentier national congolais a vanté l’accroissement des ressources internes depuis 2021 avec la prise des fonctions par le gouvernement de l’Union Sacrée. Les recettes publiques enregistrent un accroissement exponentiel. Les réserves de change ont quitté le seuil de 900 millions de dollars à plus de 4 milliards 200 millions de dollars américains. Bref, la RDC vient de réaliser une performance historique grâce au sérieux impulsé
par le Chef de l’Etat dans la gestion de la chose publique, avec une batterie de réformes. Celles-ci se poursuivent, a-t-il martelé, en annonçant qu’il se propose d’assainir la fiscalité, réduire le nombre des prélèvements, etc.
Les recettes devront davantage accroître lorsque des projets en cours seront exécutés. C’est le cas de l’exploitation suivie de fabrication des batteries électriques, l’exploitation des blocs pétroliers et gaziers, ainsi que tant d’autres projets dans le domaine de l’agriculture, avec à l’affiche la transformation agro-industrielle, pêche et élevage, énergie, etc.
Il n’y a pas que les projets en cours, a tenu à préciser le ministre des Finances. Mais, il y en a également presque réalisés à l’instar de l’usine de transformation du cobalt.
Puis, c’était le tour de la partie nigeriane d’exposer. Les Nigerians ont partagé leurs expériences pour que leurs frères congolais leur emboîtent le pas.
Toutefois, ils ont insisté sur quelques critères ou conditions qu’il faut observer pour réussir dans l’investissement. Ils ont, par ailleurs, dénoncé le monopole que détient l’occident dans le secteur bancaire dans plusieurs pays africains. Ce qui est un sérieux handicap pour promouvoir l’investissement. Il faut que les Africains disposent de leurs propres capitaux pour financer les projets d’investissement
en vue de promouvoir le développement du continent. Pourt cela, il y a nécessité que les Africains qui ont des moyens investissent sur le continent en vue de développer la coopération Sud-Sud.
Enfin, après la pause, c’est l’ancien président Olusegun Obasanjo qui a prononcé le mot de la fin, en prodiguant des conseils aux Congolais. Il a insisté sur le développement du mariage «public-privé». Car, l’Etat ne peut pas tout faire, a-t-il déclaré. Il faut aussi un leadership visionnaire, la paix et la sécurité, etc.
Pour la RDC, il reste convaincu qu’avec le Président Tshisekedi, il y a espoir de voir le pays s’engager avec succès sur la voie de l’émergence. Dom

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