Remaniement ou procès d’intention contre des proches de Fatshi ?

Des rumeurs de remaniement du gouvernement circulent avec persistance
dans les médias et les réseaux sociaux depuis un temps plus ou moins long, sans que la fameuse fumée blanche ne fende l’air. Des compatriotes qui prétendent lire les intentions secrètes du Président de la République laissent entendre qu’on pourrait assister à un tsunami qui devrait emporter non seulement le Premier ministre et quelques ministres, mais aussi des responsables de quelques services
sensibles, notamment l’Administrateur général de l’ANR (Agence Nationale des Renseignements) et le Chef d’Etat-major général des FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo).
Des sources crédibles, qui ont la nette impression qu’il existe des officines politiques occupées à déstabiliser le Chef de l’Etat à moins d’une année de la tenue de l’élection présidentielle, se disent scandalisées par un récent article de « Jeune Afrique » intitulé « Tshisekedi réfléchit à un remaniement ». Là où elles ne sont pas d’accord avec ce magazine de notoriété internationale, c’est quand
celui-ci affirme que l’actuel patron de l’ANR (Agence Nationale des Renseignements) serait sur la liste des partants, au motif qu’il brillerait par l’inefficacité à son poste.
Selon les mêmes sources, les allégations de remaniement ministériel comme celles de limogeage de deux responsables sécuritaires du pays ne reposent sur aucun soubassement. En scrutant le fond de la campagne de diabolisation orchestrée contre Mbelu et le général Mbala, apparait en filigrane l’affaire François Beya, dans laquelle les détracteurs du patron de l’ANR soutiennent que ce dernier aurait réglé des comptes personnels à son prédécesseur. En tous les cas, l’ANR s’était déjà dessaisie du dossier, au profit du juge naturel de l’incriminé, dont
l’innocence reste à démontrer devant la barre, dès qu’il aura recouvré la plénitude de sa santé.
S’agissant de l’inefficacité ou de l’amateurisme de Mbelu, nombre d’observateurs s’interrogent sur son fondement. Car, comparativement aux années de plomb connues sous l’ancien régime, avec leur cohorte d’arrestations arbitraires et de détentions illégales, voire de disparitions sans traces des individus, à cause de leurs opinions politiques, les choses ont radicalement changé.
Conformément à la volonté du Chef de l’Etat, exprimée dès son investiture, le 24 janvier 2019, les jalons de l’humanisation des services de sécurité sont solidement plantés. Selon les dernières statistiques, les geôles de l’ANR ne signalent aucun journaliste, aucun opposant politique, aucun activiste des droits de l’homme en détention. L’époque des traitements inhumains et dégradants tels que des tortures physiques est révolue. De l’ANR « terroriste » d’hier, on évolue progressivement vers l’ANR humaniste. Quant aux conditions de travail et de rémunération des cadres et agents de ce service spécialisé, elles ont été sensiblement améliorées, ce qui les met dans des dispositions d’esprit qui le poussent à donner le meilleur d’eux-mêmes. On peut accuser le nouveau numéro un de l’ANR de tout, sauf d’être affairiste comme certains de ses prédécesseurs, qui vivaient des crimes économiques organisés, en complicité avec des
milieux d’affaires maffieux des Indo-Pakistanais, Chinois et autres Libanais.
Qui ignore qu’à son avènement à la tête de l’ANR, l’actuel Administrateur général avait trouvé des cadres et agents clochardisés, démotivés, condamnés à mendier leurs pitances auprès de certains « sponsors » privés, au prix des compromissions sans nombre ? Il était illusoire de restaurer l’Etat de droit avec des « limiers » corruptibles à souhait.
La loyauté de Mbelu serait-elle sujette à caution ? On peut émettre un profond doute à ce sujet, si l’on en croit les nombreux projets de coups fourrés contre le Chef de l’Etat et le nouveau pouvoir découverts et étouffés dans l’œuf, cas de l’affaire François Beya.
La principale leçon à tirer des rumeurs persistantes de « remaniement
» des services spéciaux est que chercher à déstabiliser l’ANR, c’est rouler contre le pouvoir en place. Le pays a-t-il besoin d’un service de sécurité fragile? La réponse coule des sources : non !!
LP

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