Afrique Centrale :  l’IITA à l’œuvre  dans les filières «manioc et maïs»

« Le maïs et le manioc font parties des aliments de base en Afrique Centrale. Leur production en grande quantité devrait permettre d’éradiquer la faim et de lutter contre la malnutrition. Or, dans  cette région, l’on constate que l’accès aux semences pose des sérieux problèmes. Les agriculteurs ont des difficultés à accéder aux semences existantes. C’est dans ce cadre que la ville de Kinshasa abrite, depuis hier jeudi 14 avril 2022, l’atelier régional sur le  « Projet de Renforcement de l’offre des semences améliorées en Afrique Centrale (SISCA) ». Organisé par  l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA), il se tient à l’hôtel Pullman grâce au financement du Fonds International du Développement Agricole (FIDA). La cérémonie d’ouverture était présidée  par le ministre du Développement Rural, François Rubota Masumbuko, et les travaux se clôtureront ce soir. Le SISCA couvre trois pays de l’Afrique centrale : la République du Congo, le Cameroun et la République Démocratique du Congo.

            En effet, les semences de qualité constituent la base de la production végétale. Et pour que  la contribution des semences soit optimale dans l’amélioration de la productivité et de la production agricole, il est impératif que soient résolues les contraintes liées à la disponibilité, la quantité, la qualité et l’accessibilité au bon moment et au meilleur prix des semences et de variétés améliorées. Le projet SISCA a pour objectif d’améliorer l’accès aux semences de maïs et manioc de qualité, grâce à l’efficacité opérationnelle des institutions de recherche, de réglementation des semences, des petites et moyennes entreprises (PME) et des associations communautaires des producteurs de semences. Le SISCA met aussi un accent sur l’insertion des jeunes et des femmes dans le secteur de la production et de la commercialisation des semences.

              Des experts régionaux  réunis pour dans un atelier stratégique au cours duquel seront partagés les objectifs, ainsi que les articulations et les synergies avec les projets en cours. Le projet aura pour rôle de négocier un partenariat public-privé dans le secteur des semences et d’instaurer la confiance entre les partenaires. Ainsi, le projet comporte trois principales composantes complémentaires, à savoir : mise à disposition des variétés améliorées des semences ; renforcement des mécanismes de production et de distribution de semences de qualité à travers les circuits commerciaux formels et informels, impliquant les femmes et les jeunes et le renforcement des capacités de gestion du système semencier national en matière d’enregistrement, de contrôle et de certification des semences.

SISCA : un  projet solution pour booster le secteur de l’agriculture

            Dans son mot d’ouverture, le ministre du Développement Rural a fait savoir aux participants que la RDC est en plein phase de valorisation de son sol et son sous-sol, en conformité avec la vision du président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Sisca vient donner un coup de pousse au programme de développement de 145 territoires appelé à conduire vers une émergence totale. Cependant, l’agriculture est l’un des piliers du développement le pays.

            De son côté, le directeur résident de l’IITA/RDC, Dr Zoumana Bamba, a souligné que ce projet a une durée de deux ans. Selon lui, la production des semences est une priorité et la recherche mêmement. D’où la nécessité en place le projet Sisca qui fera en sorte que l’on développe un modèle de travail en  synergie avec l’implication de toute la chaine de valeur, à savoir l’étude, la production des semences améliorées, la distribution au travers une commercialisation adéquate jusqu’à atteindre les producteurs agricoles. 

            Prenant la parole à son tour, le directeur-pays de la FIDA, Valentine Achancho, a fait savoir que la production des semences est primordiale pour le développement agricole. Et, le Fida tient à la lutte contre la pauvreté en assurant la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans les pays qu’elle intervient. Quant à ce projet, il souhaite que le produit de la recherche atteigne les destinateurs finaux qui sont les agriculteurs et, le Fida tient à ce que l’IITA, avec toutes les parties prenantes, puisse développer le secteur semencier de la région. 

            Le D.G de l’INERA (Institut National pour les Etudes et la Recherche Agronomique), M. Lutonadio a pris l’engagement d’apporter  en collaboration avec les autres services de l’Etat toute son expertise à ce projet qui vient transformer et booster le secteur semencier, gage d’une politique agricole efficace.

Dorcas NSOMUE MPIA

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