Au sixième jour de la publication des résultats partiels de la
présidentielle du 20 décembre 2023, il faut être aveugle ou borgne
pour ne pas constater, à la lecture des tableaux qu’affiche la Ceni
(Commission Electorale Nationale Indépendante), que Félix Antoine
Tshisekedi, Chef de l’Etat sortant et candidat à sa propre succession,
a déjà « tué le match ». En effet, selon les dernières statistiques
rendues publiques hier jeudi 28 décembre, le candidat numéro 20
continue de faire la course en tête avec un score qui dépasse déjà les
75 % contre environ 15 % pour son premier challenger, Moïse Katumbi,
et environ 3% pour Martin Fayulu, candidat malheureux à la
présidentielle de décembre 2018. Quel que soit le cas de figure, il ne
peut plus être rejoint par aucun prétendant à la magistrature suprême
du pays.
Il n’y a plus de suspense en ce qui concerne le vainqueur de la
présidentielle de 2023, alors que la proclamation des résultats
provisoires est attendue ce dimanche 31 décembre. Alors que les
Congolais s’attendaient à une compétition électorale sans concession
au regard des déclarations tonitruantes des adversaires du Président
de la République en fonction et de leurs courtisans, les premières
tendances des urnes indiquent plutôt que la concurrence est écrasée
sans la moindre résistance.
Les observateurs pressentaient du reste la déroute électorale de
l’Opposition, incapable de se choisir un candidat commun et de battre
campagne, directement ou indirectement, par leurs collaborateurs, à
travers l’ensemble du territoire nationale. Contrairement à Moise
Katumbi, Martin Fayulu, Adolphe Muzito et autres Denis Mukwege, qui
n’ont ciblé que certaines villes, le candidat numéro 20 a mouillé son
maillot dans tous les coins et recoins de la République.
Félix Antoine Tshisekedi était en plus précédé, sur le terrain, de
plusieurs réalisations (par gratuité de l’enseignement de base et de
la maternité, hôpitaux, écoles, universités, centrales électriques,
stations de traitement d’eau potable, routes, ponts, ports, aéroports,
etc) ayant ponctué son mandat. Bien qu’il n’ait pas atteint tous les
objectifs qu’il s’était assignés à l’entame de son quinquennat, à
cause notamment de la cohabitation chaotique FCC-CACH, de la pandémie
de Covid-19, de la guerre russo-ukrainienne, de l’insécurité ambiante
dans les parties Nord et Est du pays…il a au moins eu le mérite de
poser des jalons annonciateurs de la renaissance de la République
Démocratique du Congo.
Les électeurs ont tenu à rendre l’ascenseur à un candidat qui a déjà
démontré, à travers sa gouvernance de l’Etat, qu’il a la volonté de
faire mieux s’il lui était accordé un second mandat. Le fait de
multiplier le budget de l’Etat par 4, en le faisant passer de
misérables 4 milliards de dollars américains à 16 milliards, alors que
des « experts » du FCC soutenaient que cela était impossible, a
constitué un exploit qui a marqué les esprits. Félix Antoine
Tshisekedi s’est positionné, dans la mémoire collective, comme un
homme des discours mais aussi des actions concrètes, que tous ceux et
toutes celles qui ont décidé de lui accorder un second mandat
voudraient voir se consolider. 2023- 2023 : c’est donc la bataille de
la consolidation des acquis du premier quinquennat.
LP