La future Assemblée Nationale va fonctionner sans les élus du PPRD
(Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie) et du FCC
(Front Commun pour le Congo) – le parti et le regroupement politique
chers à l’ancien Chef de l’Etat, Joseph Kabila -de l’Ecidé (Engagement
Citoyen pour le Développement) de Martin Fayulu, de l’Envol de Delly
Sesanga, de l’ARC (Alliance pour la Renaissance du Congo) d’Olivier
Kamitatu, du RCD (Rassemblement Congolais pour la Démocratie)
d’Azarias Ruberwa… La liste est tellement longue qu’il nous suffira de
signaler, dans le lot, les nébuleuses appelées UDPS/Mubake,
UDPS/Tshibala, MLP (Mouvement Lumumbiste Progressiste) de Franck
Diongo, etc.
Il y a lieu de souligner, de prime abord, que le PPRD et le FCC se
sont déclarés non partants pour le processus électoral 2023/2024,
selon le mot d’ordre venu de Kingakati et répercuté auprès de la «
base » par le Secrétaire Permanent Ramazani Shadari pour le compte du
parti et le Coordonnateur du comité de crise Raymond Tshibanda pour le
regroupement politique. Toutefois, il a été constaté que les cadres
allergiques au « chômage politique» ont choisi de traverser la rue
pour l’Union Sacrée de la Nation, la nouvelle plateforme politique
lancée par l’actuel Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi, il y a
deux ans.
L’Ecidé (Engagement Citoyen pour le Développement) sera également
absent de l’hémicycle du Palais du Peuple par respect pour la consigne
donnée par Martin Fayulu, enjoignant les cadres et militants à ne se
présenter à aucune élection. Curieusement, présumé non candidat à la
présidentielle, le précité a rétropédalé au tour dernier moment, pour
se présenter sur la ligne de départ pour la magistrature suprême,
suscitant colère et démobilisation au sein de ses « troupes ».
Pour ce qui est des autres micros partis politiques, notamment Envol
de Sesanga, MLP de Franck Diongo, l’UDPS/Mubake, UDPS/Tshibala, ARC
d’Olivier Kamitatu…, ils n’avaient aucune chance d’atteindre le seuil
de participation à la députation nationale fixé à 60 % (soit aligner
au moins 300 candidats), ni celui de représentativité à l’Assemblée
nationale fixé à 1% (soit au moins 5 élus).
L’enseignement principal à tirer de ces deux critères de
représentativité à l’Assemblée Nationale est que le nombre des partis
et regroupements politiques, qui venaient de franchir la barre de 1000
avant la tenue des élections présidentielle, législatives nationales
et provinciales, est retombé à 26. C’est aussi là la preuve que nombre
de présidents-fondateurs et « autorités morales » de ces sensibilités
politiques ne disposent d’aucune assise sociale. En vérité, la scène
politique est encombrée par des partis et regroupements politiques de
mallettes, dont l’existence n’est affirmée, de temps à autres, qu’à
travers quelques médias et réseaux sociaux. Le tableau que venait de
rendre public la Ceni (Commission Electorale Nationale Indépendante)
est suffisamment indicatif sur l’aventurisme politique en République
Démocratique du Congo. Puisse cette sélection naturelle pousser les
partis et regroupements politiques « alimentaires » à débarrasser le
palier.
LP