Les différents sondages rendus publics tout au long du processus
démocratique, piloté par la CENI (Commission électorale nationale
indépendante), jusqu’à la campagne électorale pour l’élection
présidentielle, dont le dernier attribué aux missions diplomatiques
publié à trois jours de la tenue du scrutin, n’ont pas été démentis.
Au contraire, ils sont en voie de se confirmer au vu des premières
tendances qui se dégagent après les élections, particulièrement la
présidentielle.
Selon les premières données chiffrées issues de quelques bureaux de
vote en circulation sur les réseaux sociaux, ce nouveau moyen de
communication dont personne ne peut échapper à son influence sur la
société et qui s’impose à nous, le Président sortant se détache de ses
concurrents. Félix Antoine Tshisekedi devancerait ainsi largement ses
challengers de la présidentielle du 20 décembre 2023. Ce qui prouve
que les différents sondages menés en rapport avec l’élection
présidentielle ne relevaient pas de sentiment ou d’une quelconque
manoeuvre du pouvoir en place visant à créer une certaine psychose à
l’endroit de la concurrence. Car, les premiers résultats des bureaux
de vote des témoins et observateurs ont assisté au comptage des voix
recueillies par chaque candidat, confirment les résultats des sondages
accréditant la victoire du Président sortant.
En plus, lesdites données chiffrées sont prélevées des zones
géographiques où les analystes prédisaient une bataille rude entre les
différents candidats en lice. Hélas, la vérité des urnes vient de
prouver que Felix Tshisekedi est largement en tête, même dans les
fiefs naturels de sa concurrence. Par ce score obtenu de quelques
bureaux de vote, on peut conclure que Félix Tshisekedi a convaincu la
majorité de ses compatriotes sans exclusive.
A cette allure, estiment les analystes, le Président sortant risque
de creuser davantage l’écart, surtout lorsque les bureaux de vote des
provinces de l’Ouest et du Centre du pays, où il était crédité d’être
en tête, dévoileront leurs secrets des urnes. L’écart sera ainsi
chaotique pour la concurrence, à tel point que les perdants seront
obligés de s’incliner démocratiquement devant la volonté du peuple
souverain exprimée dans les urnes. Il en va de leur honneur ainsi que
du respect pour les électeurs.
Agir autrement, c’est-à-dire aller dans le sens de contester les
résultats avec un tel écart, c’est courir le risque de se ridiculiser
lorsqu’on sera débouté par la Cour constitutionnelle. Les résultats
issus des urnes faisant foi.
Un scrutin dont personne ne peut contester
l’inclusivité
Par ailleurs, il sied de noter que hormis l’engouement des électeurs
à participer activement au processus de désignation de leurs prochains
dirigeants – président de la République, députés nationaux et
provinciaux, conseillers communaux – les élections générales du 20
décembre 2023 ont été totalement inclusives. Toutes les tendances
politiques, y compris certains chefs religieux qui se sont montrés
très critiques envers le pouvoir organisateur tout au long du
processus électoral, y ont participé. L’accomplissement de leur devoir
civique à travers le vote en est la preuve. Ce qui confère, ipso
facto, un caractère inclusif des scrutins.
C’est pourquoi des voix s’élèvent pour inviter à cultiver l’esprit
démocratique dans le chef de chaque acteur politique et leaders de la
société civile. Car en démocratie, l’élection étant un jeu à l’instar
du football ou n’importe quel autre jeu, répond à des règles que les
participants sont censés respecter. C’est à-dire, soit on gagne, soit
on perd. Et lorsqu’on perd démocratiquement, on doit s’incliner et se
montrer sportif en remerciant le gagnant.
Le peuple Congolais qui s’est montré déterminé à exercer son droit de
veiller sur la gestion des affaires publiques de la nation par les
dirigeants en qui il place confiance, n’a pas besoin d’assister à un
spectacle désolant. Celui consistant à provoquer des troubles là il
faut tout simplement s’incliner face à l’évidence.
L.P.