Déclaration de patrimoine : une menace pour qui ?

 

Il y a, en marge de l’assassinat de Chérubin Okende, ministre honoraire des Transports, Voies de Communication et de Désenclavement, le dossier relatif à la déclaration de son patrimoine, six mois après avoir quitté ses fonctions, laquelle était attendue à la Cour Constitutionnelle, et autour de laquelle il était invité à échanger avec un haut magistrat de cette juridiction, Sylvain Lumu. Jusqu’à preuve du contraire, pareille démarche obéit aux prescrits constitutionnels. C’est le lieu de souligner que cet ancien membre du gouvernement n’était ni le premier, ni le dernier, à se soumettre à cet exercice.
        En principe, personne, ni du côté du pouvoir, ni de celui de l’opposition, ne devrait se sentir menacé par la déclaration de Chérubin Okende en rapport avec ses propres biens, qu’il a acquis pendant l’exercice de ses fonctions. Même dans l’hypothèse d’un enrichissement illicite, il devrait être le seul à en supporter les conséquences.

        Et lorsque l’on revisite le passé récent de cet acteur politique, porte-parole d’Ensemble pour la République, le parti de Moïse Katumbi, l’on note qu’il avait démissionné de son poste de ministre des Transports, Voies de Communications et de Désenclavement en décembre 2022, par respect pour l’option levée par la « Convention » (Congrès) de sa famille politique, à savoir son retrait de l’Union Sacrée de la Nation, le regroupement politique cher au Chef de l’Etat. Après cette décision, scrupuleusement respectée par le Président de la République et le Premier ministre, il avait retrouvé tranquillement son fauteuil de député national à l’Assemblée nationale.

        Depuis lors, il ne s’est jamais illustré par une déclaration ou un acte de nature à nuire au pouvoir en place ou à l’opposition, à moins qu’il n’y ait un antécédent caché. Ce dont beaucoup doutent. Quant à son passé au ministère des Transports, Voies de Communication et Désenclavement, il n’avait laissé que de bons souvenirs dans les milieux des cadres et agents des entreprises publiques sous sa tutelle, notamment la SCTP (Société Commerciale des Transports et Ports), LMC (Lignes Maritimes Congolaises), CVM (Compagnie des Voies Maritimes), RVA (Régie des Voies Aériennes), RVF (Régie des Voies Fluviales) qu’il avait sauvées de la catastrophe en leur obtenant des appuis financiers substantiels de la part du gouvernement.
        En ce qui concerne son mandat à la tête de LAC (Lignes Aériennes Congolaises), il était appelé à gérer une coquille vide, où les cadres et  agents avaient battu tous les records d’arriérés de salaires en RDC, soit plus de 240 mois à l’époque.

                                                        KIMP

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