Kinshasa sous l’emprise des érosions: la route CNPP-ISTM-CUK-Unikin-Kindele coupée


La bretelle menant de l’arrêt « Triangle » vers le CNPP (Centre Neuro-Psycho-Pathologique), l’ISTM (Institut Supérieur des Techniques Médicales), les CUK (Cliniques Universitaires de Kinshasa), l’Unikin (Université de Kinshasa) et la cité de Kindele est coupée suite à une érosion apparue dimanche 26 mars 2023 dans le périmètre compris entre l’ISTM et les CUK. La moitié de la surface asphaltée a été emportée par les eaux de pluie sur une trentaine de mètres, laissant une crevasse béante de plusieurs mètres de profondeur. Pour des raisons de sécurité, la circulation des véhicules, des motos et des personnes est suspendue, jusqu’à nouvel ordre.

        Tout le trafic automobile et pédestre est à présent concentré sur la seule avenue de l’Université, du rond-point Ngaba et l’Intendance de l’Université de Kinshasa. Point n’est besoin de souligner que les résidents de la cité de Kindele sont semi-enclavés, car condamnés à transiter par le campus universitaire de Kinshasa pour se rendre au centre de la ville ou à l’aéroport de N’Djili et en revenir.
        S’il y a une situation à déplorer, c’est l’occupation anarchique des versants des sites de l’Université de Kinshasa et l’ISTM par des chasseurs de terres, entrainant par là la disparition de la végétation qui assurait leur protection par rapport aux eaux des pluies. De l’arrêt « Triangle » à Kindele, les versants de l’Unikin, jadis inhabités, sont envahis par des maisons de toutes sortes, rendant ceux-ci très vulnérables aux eaux des pluies. Les têtes d’érosions résultant de l’abattage des arbres protecteurs tels que les bambous et du rasage des herbes sauvages ne se comptent plus entre «Triangle» et Kindele. Dans cette partie de la capitale au relief accidenté, des milliers des vies humaines se trouvent désormais en danger permanent. Quant à la route endommagée, sa réparation ne serait qu’éphémère compte tenu de la nombreuse présence des habitations dans un site au relief accidenté, qui ne devrait pas être transformé en parcelles d’habitation. La solution durable serait l’évacuation des constructeurs anarchiques vers des sites moins hostiles en termes d’environnement.

LP

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