Les universités et instituts supérieurs belges ayant admis des enfants congolais ne disposant pas de leurs diplômes d’Etat « physiques » viennent de lancer un ultimatum aux concernés. Si les fameux parchemins ne sont pas disponibles d’ici la fin de l’année en cours, ils vont être déclarés simplement « étudiants libres ». Une fois placés sous ce statut, ces jeunes compatriotes ne pourraient participer plus ni aux « travaux pratiques », ni aux « interrogations », encore moins aux « mi-sessions » et aux « sessions d’examens ». Jusque-là, ils étaient acceptés sur pied des « attestations de réussite » ou autres documents d’équivalents les diplômes d’Etat.
Hélas, ce régime de faveur vient d’être supprimée, compte tenu du fait que les étudiants congolais sont les seuls étrangers à ne pas présenter leurs diplômes de fin d’études secondaires plusieurs années après leur inscription dans les établissements de l’enseignement supérieur et universitaire en Belgique.
En clair, ils pourraient continuer à suivre des cours dans les différentes filières de leur formation, mais ne pourraient prétendre à un quelconque titre académique. Autrement dit, de futurs juristes, ingénieurs électriciens, mécaniciens ou en bâtiments, économistes, médecins, architectes, informaticiens et autres communicateurs congolais auront passé deux, trois quatre ou cinq années d’études en Belgique en pure perte.
Selon certaines familles congolaises contactées à Kinshasa, toutes les démarches qu’elles ont entreprises au niveau de l’Inspection Générale de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique, en vue de faire décanter la situation, sont demeurées vaines. En désespoir de cause, elles tournent leurs regards vers le ministre Tony Mwaba pour éviter un « mini-génocide intellectuel » chez de jeunes Congolais en Belgique.
Le cabinet de l’EPST lance un appel au calme
Contactée par Le Phare, une source proche du cabinet du ministre de l’EPST (Enseignement Primaire, Secondaire et Technique) a confirmé la situation. Selon elle, le contentieux des diplômes d’Etat non délivrés à leurs bénéficiaires concerne non seulement la série 2015 mais aussi 2012. A l’en croire, des fournisseurs chargés à l’époque par le cabinet du ministre honoraire Maker Mwangu de l’impression des diplômés d’Etat des séries 2015 et 2012 n’avaient pas respecté leurs engagements.
Dans le souci de ne pas sacrifier des centaines d’étudiants congolais en formation non seulement en Belgique mais aussi dans d’autres universités étrangères qui leur exigent de se mettre en ordre, des commandes urgentes viennent d’être passées auprès de nouveaux fournisseurs, avec des instructions fermes pour eux de délivrer les imprimés au ministère de l’EPST avant la fin de l’année en cours. En principe, les choses devraient rentrer dans l’ordre au plus tard au mois de décembre 2022.
On laisse entendre que des contacts utiles ont été pris avec les autorités belges pour les sensibiliser sur le sort des étudiants congolais et les mesures pratiques arrêtées au niveau de Kinshasa pour vider le contentieux des diplômes d’Etat des séries 2015 et 2012. Dossier à suivre.
Kimp