L’intersyndicale de la «CVM» chez Rose Mutombo pour solliciter son implication dans le conflit qui l’oppose à «Pelé Mongo»

Rose Mutombo Kiese, ministre d’Etat et ministre de la Justice et de Garde des Sceaux, a accordé une audience aux membres de l’Intersyndicale de la Congolaise des Voies Maritimes (CVM) conduite par leur président, Aimé Puati Mbumba, le vendredi 19 août 2022.
Les syndicalistes de la Congolaise des Voies Maritimes (CVM) ont décidé de prendre la direction du Palais de Justice pour rencontrer la ministre d’État pour lui faire part du conflit qui oppose cette entreprise du Portefeuille à l’homme d’affaires congolais Mboyo Ilombe communément appelé «Pelé Mongo», pour le fait d’avoir libéré un navire turc qui lui devait de l’argent. Il estime que la CVM ne devrait pas libérer ce navire avant le règlement de leurs comptes.

Le président de l’Intersyndicale a souligné qu’il ne revient pas à la CVM de délivrer le certificat de partance. «Nous sommes venus auprès de la Mme la ministre d’Etat, ministre de la Justice, parce que nous estimons que les intérêts de la République doivent être préservés. Il est à noter que la CVM est une entreprise du Portefeuille de l’Etat. Il n’est pas question aujourd’hui qu’un Congolais puisse narguer l’Etat par de combines avec certaines autorités qui en tirent des dividendes », lit-on dans la dépêche du ministère de la Justice parvenue à notre rédaction.

L’ONU reconnaît la RDC Comme étant un pays spécifique pour l’application de la Résolution 1325

Toujours dans la journée du 18 août 2022, la ministre d’État, ministre de la Justice, s’est entretenue avec la délégation de l’ONG internationale de droit américain Global Network of Women Peacebuilders (GNWP), qui est présente dans plus de 50 pays. La délégation était conduite par Katrina Leclerc.
La résolution 1325, adoptée à l’unanimité le 31 octobre 2000 par le Conseil de Sécurité des Nations unies lors de sa 4213e séance, concerne le droit des femmes, la paix et la sécurité. Elle se situe dans la continuité des résolutions 1261, 1296 et 1314, qui ont fait l’objet d’un rappel durant la séance, et aborde le thème de la
condition féminine durant le rapatriement et le déplacement des populations, ainsi que celui de la rééducation et de la réinsertion des femmes et jeunes-filles consécutives à un conflit armé. Ceci est un premier document formel et légal issu du Conseil de sécurité, qui impose aux différentes parties d’un conflit de respecter le droit des femmes et de soutenir leur participation aux négociations de paix et à
la reconstruction post-conflit. La résolution a été initiée par Netumbo Nandi-Ndaitwah, alors ministre des Affaires féminines de la Namibie, lors de la présidence de ce pays du Conseil de sécurité. Après le lobbying de nombreuses organisations féministes et du Fonds de Développement des Nations unies pour la Femme (UNIFEM), la résolution était adoptée à l’unanimité.
Au sortir de cette séance de travail, la directrice des programmes de GNWP, Katrina Leclerc, a déclaré que le Cadre de Concertation de la Femme Congolaise (Cafco) est son partenaire local au niveau de la République Démocratique du Congo, mais aussi la synergie pour les femmes qui sont victimes des violences sexuelles au Nord-Kivu et la Safeco au Sud-Kivu.
En effet, la ministre d’Etat, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, est membre de ce réseau depuis plus de dix ans. «Nous travaillions avec elle lorsqu’elle était à la tête de Cafco. Pour nous, c’était une obligation très positive de pouvoir la rencontrer et qu’elle puisse aménager son temps pour nous puisque ça
fait une décennie que nous travaillons avec elle pour vulgariser la Résolution 1325 du Conseil de Sécurité de Nations Unies», a-t-elle fait savoir.
Après une analyse de l’évolution des choses en RDC, pour Katrina Leclerc, il y a eu énormément de progrès. C’est pour cette raison qu’elle et sa délégation ont tenu informer la ministre de la Justice que le Secrétaire général des Nations unies a reconnu la République Démocratique du Congo comme pays de localisation de la «Résolution 1325 ou Résolution femme, paix et sécurité», qui a connu beaucoup
d’avancées au niveau local, tant pour le développement des lignes directrices pour la localisation mais également pour vulgariser et même s’approprier ce programme-femme, paix et sécurité dans maintes provinces et au niveau des autorités locales et les membres de la société civile.
« En RDC, nous avons un plan d’action national femme, paix et sécurité, étant donné que la RDC est parmi est les 103 pays au monde à avoir un plan d’action national à cet égard et ce plan d’action national tire à sa fin. Donc, nous discutons de comment le gouvernement congolais pourra évaluer les points forts et les points moins forts de son plan d’action national et de sa mise en œuvre.
Ensuite, qu’est-ce qui pourra être fait pour continuer ces avancées à l’égard des femmes, paix et sécurité à travers le pays, surtout dans l’Est de la RDC, évidement avec les conflits qu’on y voit et des conflits qui ne sont pas nécessairement armés. Donc, conflits interpersonnels, conflits de la femme et d’autres conflits qui
touchent à la vie quotidienne des femmes », a-t-elle conclu.

Dorcas Nsomue Mpia

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