Le contingent militaire de la Monusco ( Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation au Congo) s’est retiré de la ville de Butembo, dans la province du Nord-Kivu, hier jeudi 18 août 2022. C’est le gouverneur militaire de cette province, le général Ndima, qui en a fait l’annonce dans un communiqué remis à la presse. On peut y lire notamment qu’« en ce qui concerne le départ de la Monusco, nous avons parcouru cette problématique. La Monusco est déjà partie. Pour des équipements encore dans la ville, nous allons nous réunir à Goma
avec les responsables de la mission, pour voir comment les évacuer. Il y avait une mauvaise attente ».
Selon le même officier supérieur des FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo), le dossier de l’évacuation de la logistique encore en souffrance à Butembo sera réglé au chef-lieu de la province entre responsables militaires onusiens et congolais. On note que tout s’est passé dans l’ordre et le calme, d’autant que tel était le vœu des autochtones congolais de l’Est, fatigués de voir les troupes onusiennes ne pas remplir, comme espéré, leur mission de
protection des populations civiles et de traque des forces négatives qui écument cette partie de la République.
On peut signaler, à ce sujet, une longue série de manifestations populaires de colère contre la Monusco à Goma, Beni, Butembo, Rusthuru, Bukavu, Uvira et autres villes et localités du Nord-Kivu, entre fin juillet et début août, avec à la clef plus d’une quinzaine de morts. La tension étant restée vive contre cette mission onusienne, son retrait précipité paraissait l’unique alternative pour apaiser les
esprits. Mais officiellement, son mandat en RDC, entamé en 1999, court jusqu’en 2024.