Le tribunal de grande instance de Gombe a examiné, en son audience publique d’hier mercredi 15 mars 2023, l’affaire relative à l’histoire d’un enfant sous tutelle d’une famille adoptive et réclamé par son père biologique 21 ans après.
Le tribunal de paix de Ngaliema, à l’époque, avait donné raison à Tshimanga Roger qui avait pris en charge cet enfant abandonné à l’âge de 8 mois. Tous les moyens de droit soulevés par l’appelant Olivier Nzau étaient rejetés. Raison pour laquelle ce dernier a saisi le tribunal de grande instance de Gombe en degré d’appel.
Genèse
En ce qui concerne la genèse de cette cause, il s’agit d’un père en prison, d’une mère qui accouche sous la tutelle d’un ami marié depuis des années mais sans enfants. Celui-ci décide finalement d’adopter le bébé de 8 mois après sa naissance afin de subvenir à ses besoins. La vraie mère, après avoir confié son bébé au couple ami, moyennant quelque chose en retour, avait finalement décidé d’aller vivre en Angola. Le mari en prison était d’accord que la femme puisse «vendre» le bébé. Il avait même donné son accord par écrit. C’est étonnant qu’il vienne à ce jour réclamer un enfant qu’il avait accepté de vendre c’est-à-dire l’adoption moyennant l’argent. C’est ce qu’ont révélé les avocats de l’appelé Tshimanga Roger au cours de cette audience.
Par contre l’appelant Olivier Nzau affirme n’avoir jamais été au courant de l’existence de la grossesse de son ex-femme. Elle avait décidé d’accoucher sous tutelle de son ami Tshimanga Roger tout en masquant la naissance au vrai père.
Selon les avocats de Nzau, c’est à la libération de leur client que celui-ci découvre l’existence de son fils et souhaite en obtenir la garde. Il y a un problème, car l’enfant a été placé dans une famille adoptive et porte leur nom de famille. C’est pour cette raison que le tribunal d’appel est saisi afin d’ordonner la restitution de l’enfant à son père.
Selon les avocats de Tshimanga Roger, c’est une demande qui est sans intérêt. Il invente une histoire montée de toutes pièces pour récupérer l’enfant parce qu’aujourd’hui, le concerné est capable de se prendre en charge grâce. C’est un ingrat. L’enfant a été confié à des parents adoptifs par son épouse avec son accord.
La garde de l’enfant va dépendre de la décision de l’enfant lui- même parce qu’il a déjà plus de 18 ans.
Le tribunal a pris en délibéré cette cause et promis de rendre son verdict dans le délai légal.
Murka