Tripaix Ngaliema : procès controversé autour de la mort de 2 enfants

Deux enfants d’une même famille répondant aux noms de Nephtali et Abigael Lukusa, une fille et un garçon, avaient été tués au numéro 14 de l’avenue Boulevard, dans la commune de Ngaliema, lors des pluies qui s’étaient abattues dans la nuit de samedi 12 au dimanche 13 avril 2021 vers 3 heures du matin. Les parents des victimes, Lukusa Hervé et consorts, ont saisi le Tribunal de paix de Ngaliema sous un registre pénal pour que justice soit faite.
Au cours de l’audience d’hier mercredi 22 février 2023, les avocats de la partie civile ont rappelé que les victimes avaient respectivement 13 et 18 ans.
Ce mur construit sur une forte pente, aurait visiblement cédé sous la pression des eaux des pluies créant même une érosion, pour le faire échouer sur le mur de derrière de la maison endommagée.
Le tribunal est saisi pour condamner le propriétaire de la clôture meurtrière aux dommages et intérêts de l’ordre de 250.000 FC.
Les mêmes avocats ont précisé que le propriétaire de la clôture meurtrière est un expatrié, qui refuse tout contact avec les proches des victimes. Le chef de quartier «Top Top» avait confirmé cette information à l’aide d’une lettre présentée pendant l’audience.
Le chef du quartier avait déposé un rapport détaillé auprès du bourgmestre de Ngaliema de l’époque. Entre-temps la famille Lukusa reste inconsolable, en attendant une éventuelle
réaction du tribunal.
En réplique, les avocats du prévenu Harris ont rejeté en bloc les accusations de la partie civile. Selon eux le quartier «Top Top» est périphérique, entouré des ravins et de part et d’autre des rivières.
Il n’a jamais évacué les eaux de son magasin pour causer des dégâts aux habitants du quartier. La situation tend progressivement à s’améliorer pour les habitants de ce quartier grâce aux travaux que ses ouvriers entreprennent.
Selon les avocats du prévenu Harris, des murs s’étaient écroulés, des biens étaient emportés par les eaux, et des appareils électroménagers endommagés. Il était aussi compté parmi les victimes.
Près de 30 mètres séparent leur maison et le mur de clôture de la partie civile qui s’est écroulé.
L’eau de pluie avait débordé jusque dans les avenues, et celle-ci n’avait séché que le lendemain matin. Ces avocats invitent l’autorité compétente à curer les rivières afin de les épargner de telles catastrophes à l’avenir.

Murka

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