Dans le cadre de la lutte contre le «Cancer du Sein», le Secrétariat exécutif national de la Commission Electorale Nationale Indépendante ( Ceni) a organisé, à l’intention de son personnel féminin et masculin, une journée de sensibilisation contre cette maladie, hier mercredi le 26 octobre 2022, à Roméo Golf, dans la Commune de la Gombe. Un message fort était lancé à cette occasion : «tous mobilisés contre le cancer du sein pour une prise en charge équitable».
S’exprimant au nom du Président de la Ceni Denis Kadima Kazadi, le deuxième Vice- président, Didier Manara, a salué cette journée en rose. Selon lui, cette campagne tombe au moment où la Ceni tient à organiser les élections dans le délai constitutionnel, avec l’enrôlement dès le mois de décembre prochain. Et, pour avoir des électeurs des élections réussies, il faut pour la Ceni des femmes en bonne santé. Raison pour laquelle, le deuxième Vice-président de la Ceni a estimé que de manière personnelle, la femme peut elle même détecter sa maladie à travers une surveillance de ses aisselles et seins. Voilà pourquoi Denis Kadima veut faire «d’octobre rose» , une affaire nationale de manière à ce que tout le mois d’octobre les femmes subissent des mammographies gratuites. Joignant la parole à l’acte, le deuxième vice président de la Ceni a annoncé , au nom de Denis Kadima, des examens gratuits contre le cancer du sein pour toutes les femmes de la Ceni.
La prévention reste efficace
Thotho Mabiku, Secrétaire Exécutif national, a fait savoir que plusieurs femmes
meurent de ce cancer. Au niveau du Secrétariat général, ils ont trouvé utile la sensibilisation des femmes de la Ceni afin de prévenir plutôt que de guérir, étant donné que la femme constitue le fer de lance de la Ceni. Thotho Mabiku a demandé à toutes les dames de prendre des dispositions pour se prémunir du cancer du sein. Demande formulée également à l’endroit des hommes car, il y va également de leur responsabilité.
Membre de la plénière, Joséphine Ngalula, qui a salué le Secrétariat exécutif
national pour cette «première» au sein de la Ceni a relevé que le cancer du sein est un mal qui a une dimension «genree». Ce problème touche à la vie familiale et reste un mal qui peut être évité. Se faire dépister au moment opportun auprès d’un personnel qualifié reste la solution la plus efficace. C’est à ce niveau qu’intervient l’implication des hommes qui sont
tenus d’avoir l’information en la matière . Il ne s’agit pas d’un tabou mais d’un mal que l’on peut vaincre.
Se sentant très honorée par l’attention accordée par la Ceni à la santé de son
personnel. Questeur adjointe a sollicité que cette journée revête un aspect pédagogique, vu que ce cancer peut être traité efficacement, à condition qu’il soit détecté à temps. D’où son interpellation sur les comportements à adopter.
Par ailleurs,il faut préciser qu’initié en 1985 par une firme américaine, «octobre
rose», qui a atteint aujourd’hui la RDC est une campagne annuelle qui vise à sensibiliser la femme contre le cancer du sein.
En Afrique, plus de 85% de femmes se présentent en consultations de manière
tardive. Voilà qui explique un taux élevé de la maladie. Se faire dépister ne signifie pas avoir la maladie. L’auto-palpation, un geste qui sauve, permet de détecter les anomalies, a fait savoir l’équipe médicale de la Ceni. Elle doit se faire tous les mois, 5 jours après les règles, pour les femmes encore «actives». Les «ménopausées» doivent se choisir une date pour se faire examiner les seins.
Mais, cette auto-palpation doit s’accompagner d’une consultation annuelle pour une femme qui a déjà 40 ans, sans oublier la mammographie. En cas d’antécédents familiaux du cancer du sein, c’est déjà à l’âge de 30 ans qu’il faut faire la mammographie. «Sucer, caresser, pincer», ne mettent pas à l’abri du cancer du sein. L’allaitement maternel, oui – parce que – la formation du lait maternel empêche l’apparition de la maladie. Les hommes aussi sont concernés par le cancer du sein mais avec un taux faible par rapport aux femmes.
Yves Kadima