Etat des routes en RDC : le ministre des Infrastructures exhorte l’opinion à la patience

C’était une des promesses de campagne du président Félix Tshisekedi : désengorger la ville de Kinshasa et offrir aux Congolais de manière générale des infrastructures plus performantes pour améliorer leur vie quotidienne 4 ans après son mandat à la tête du pays , où en sommes-nous avec ce vaste programme ? Quel est l’état des lieux des infrastructures routières en RDC ? Que dire de ce secteur des travaux publics visiblement miné par la corruption ? Quid du programme Kinshasa zéro trou ? Où en sommes-nous avec le projet Tshilejelu ? etc.
Ces questions ont été au centre des échanges entre la presse et le ministre d’Etat, ministre des Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction, Alexis GISARO MUVUNYI. C’était lors du briefing organisé par le ministère de la communication, hier mardi 14 février 2023 dans les locaux de la RTNC. Ces échanges ont eu comme modérateur Patrick Muyaya, ministre de la
Communication et des Médias.
Dans sa prise de parole, le ministre des Infrastructures a axé son intervention sur 4 volets. Il a fait l’état des lieux des voiries urbaines , des routes, des infrastructures en rapport avec les jeux de la Francophonie et aussi de la stratégie du gouvernement pour lutter contre les érosions.
En ce qui concerne les voiries urbaines en RDC, le ministre Alexis GISARO s’est apaisanti sur le projet «zéro trou» à Kinshasa qui suscite beaucoup des critiques de la part de la population. Il a expliqué que ce projet, financé par le trésor public, est une initiative du président de la République.
Ce projet consiste à réhabiliter les voiries revêtues. La ville de Kinshasa compte 687 km de routes, explique-t-il, et il faut revêtir au total 87 km. Selon le ministre des Infrastructures, le taux de réalisation, à ce stade, est satisfaisant. « Nous procédons étape par étape. Pour le lot numéro 1 qui concerne les avenues OUA, Kasa-Vubu, etc, nous sommes à 100 % du taux de réalisation.
Le lot 2, c’est à 40% d’exécution car les travaux sont encore en cours. De manière clair, nous avons fini avec la première phase et nous avons attaqué avec la 2ème qui concerne les avenues Macampagne, Oshue, etc’’, a-t-il indiqué, avant d’ appeler la population au calme. Il a expliqué que ce projet va prendre tout son temps et ne va s’achever que lorsque qu’il n’y aura plus des trous à Kinshasa.

Hormis le projet «Kinshasa zéro trou», il y a aussi un autre qui consiste à desanclaver le Camp Luka, qui n’avait pas des voies d’accès. L’idée est de créer une jonction entre la commune de Kintambo et celle de Selembao, à travers un pont de 200m, qui y sera jeté d’ici la fin du mois
de février. Ce projet est financé toujours par le trésor public.
Toujours dans le cadre de la réhabilitation des voiries urbaines , il y a encore un projet dénommé
Tshilejelu, qui a également suscité l’attention de tout le monde. A ce sujet, le ministre des Infrastructures a indiqué que ce projet pilote concerne la ville de Kinshasa et l’espace du Grand
Kasaï.
A ce stade, ce projet est réalisé à 40 km à Kinshasa et 100 km dans l’espace Kasaï. Sauf que le gouvernement avait décidé, souligne-t-il , de résilier le contrat avec la société CREC 7 en charge des travaux pour non respect des engagements dans la réalisation des ouvrages au niveau de l’espace Kasaï. « L’OVD est en train de négocier avec d’autres partenaires à même de finir ces travaux dans le délai. Nous avons demandé à L’OVD d’être regardant sur ce point ‘», a-t-il insisté.

Volet Routes

Le ministre des infrastructures a souligné que la RDC de manière générale compte 58200km de routes. Pour les garder en état de praticabilité, il faut beaucoup de moyens. Pour ne pas aller en ordre dispersés, explique le patron des infrastructures en RDC, son ministère travaille dans la politique de garder en état de praticabilite les routes battues.
«S’agissant de la nationale numéro 1 par exemple, nous sommes à 2000 km des routes revêtues. Nous avons aussi des projets sur la nationale numéro 2, la RN3 et la RN4… Nous avons signé des contrats avec les partenaires et nous attendons que les financements suivent», a indiqué le ministre des infrastructures. Les travaux à réaliser étant abondants, il a une fois de plus demandé à la population d’avoir la patience car tout est fait pour offrir aux Congolais des infrastructures dignes d’eux.
Jeux de la Francophonie


A ce propos, Alexis GISARO a réaffirmé la volonté du gouvernement de construire des infrastructures adéquates. Actuellement, 57 % des Infrastructures sont physiquement prêts,
confie-t-il. Il rassure que dans deux mois, le reste sera fini.
Abordant la question relative à la lutte contre les érosions dans plusieurs villes de la RDC , le ministre des Infrastructures a indiqué que le Gouvernement envisage la construction des systèmes de drainage. Il a par la même occasion déploré les constructions anarchiques qui sont parmi les causes des inondations et des érosions. Il a aussi encouragé l’autorité urbaine à faire respecter le plan urbanistique de Kinshasa afin de permettre à son ministère de bien mener la construction des systèmes de drainage.

Perside Diawaku

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