Mausolée de la N’Sele : Mboso Nkodia, Modeste Bahati et Sama Lukonde ont rendu hommage au Grand combattant de la démocratie congolaise

Il est de ces hommes illustres dont les empreintes indélébiles sont gravées dans les cœurs et les esprits de leurs contemporains. Et les demeureront encore pour bien des générations futures. Celles d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba, Grand combattant de la démocratie congolaise, marqueront à jamais l’histoire politique tumultueuse de la RDC. Une histoire écrite depuis l’indépendance de ce pays fabuleux, béni de Dieu et que l’on évoque souvent non sans verser quelques larmes. Et qu’il nous faudrait enseigner à nos enfants, nos petits-enfants et nos arrières petits-fils pour leur édification.
Les hommages que le président de l’Assemblée nationale, Mboso Nkodia, le président du Sénat, Modeste Bahati, le Premier ministre Sama Lukonde, le SG de l’UDPS, Augustin Kabuya, ainsi que les autres chefs de corps constitués enfin, les dirigeants de partis membres de l’Union Sacrée, sont allés rendre hier mardi 7 février 2023, à Etienne Tshisekedi au Mausolée de la N’sele, érigée en sa mémoire, en compagnie de membres de leurs organes législatifs et du gouvernement, témoignent donc de la grande considération que la classe politique de notre pays dans toute sa diversité, éprouve pour cet homme politique hors du commun qui a consacré toute sa vie, pour l’instauration de l’Etat de droit au cœur de l’Afrique.

Au-delà de cérémonies protocolaires officielles qui entourent l’organisation matérielle de cet anniversaire douloureux avec dépôt des gerbes de fleurs et signature du livre d’or, l’on peut retenir de l’homélie de l’officiant de la messe d’action de grâces, quelques étapes du combat livré par Etienne Tshisekedi, d’abord avec ses compagnons de lutte, les 13 parlementaires, et puis avec son parti, l’Union pour la démocratie et le progrès social.
La lutte héroïque d’ébranler la dictature sanguinaire de son solide socle, nous rappelle les épisodes de tortures atroces, des relégations et d’emprisonnement de ses membres dont certains ont payé le prix fort, celui du sang. Les autres asséchés et interdits d’emploi, sont morts dans le dénuement total, alors que quelques survivants en sont sortis estropiés. En célébrant l’anniversaire de la mort d’Etienne Tshisekedi, en ce mois de février 2023, on ne peut que se souvenir des tant de massacres opérés au sein de ce parti considéré à juste titre comme la fille aînée de l’opposition congolaise et donc de la démocratie.

Quelques années avant la mort de son leader, l’UDPS de Tshisekedi a après enregistré des multiples vagues de débauchage, avant de connaître les pires atrocités de son histoire. Les sbires de l’ancien régime étaient allés commettre des crimes innommables dans les sièges du parti. Des scènes d’horreur inédites, telles le plasticage des imprimeries et organes de presse de l’opposition. Et le summum de ces horreurs a été l’attaque commando lancée une nuit, au siège de la 10 ème rue à Limete. Alors que les Combattants jouaient certains, aux jeux de cartes et des dames, les autres échangeaient sur la situation politique, les assaillants venus d’un parti concurrent ont déversé de l’essence avant de mettre le feu aux bureaux et autres locaux. Les rescapés de cet incendie d’origine criminelle qui échappaient aux flammes, seront achevés par des snipers dignes des régimes de terreur d’Asie du Sud-Est ou de l’Amérique Latine.
Le 6 ème anniversaire de la mort d’Etienne Tshisekedi doit demeurer pour nous, un événement pour conjurer les démons de la division, de la guerre tribale et ethnique, de l’exclusion et de la marginalisation de certains opposants, alors que nous devons tous comprendre que le développement de la RDC requiert l’apport de toutes les énergies congolaises, de tous les bras et la contribution de toutes les filles et de tous les fils.

Après ce triste anniversaire, l’on doit se demander ce que nous avons capitalisé de la mort de Sphinx de Limete. Il ne s’agit pas de répertorier son héritage politique pour le dilapider sans autre forme de procès, mais une occasion tout indiquée pour valoriser ses discours politiques, raviver le patriotisme et enflammer les sentiments de nationalisme. En ce moment où notre pays est agressé par un pays voisin belliqueux, seuls unis comme un seul homme, luttons au prix du sacrifice suprême pour qu’aucun centimètre carré de notre pays ne nous soit arraché.
L’anniversaire de la mort d’Etienne Tshisekedi, c’est aussi l’unité dans la diversité, non pour écraser les uns et magnifier les autres. Car, il y a beaucoup à faire pour ce pays continent, pays diamant avec des diamants qui doivent profiter à tous. Rappelons nous en cela le message interpellateur du Pape François prononcé à la messe organisée à l’Aéroport de Ndolo, aux Congolais.

J.R.T.

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