La musique congolaise est en deuil. Le grand Kasaï revit le même scénario qu’avec l’un de ses fils, Papa Wemba. Hier, lundi 30 janvier 2023. C’était le tour du grand baobab de la musique folklorique songye qui se joue et se chante partout dans le monde, connu au nom de ‘’Pharaon Noir’’, autrement dit ‘’ Baobab du folklore songye, Mi Amor, est mort comme il l’avait prédit dans dans l’une de ses œuvres d’esprit dénommée le ‘’Testament de Mi Amor’’. Il était à la fois chanteur, danseur, producteur, acteur et patron de l’orchestre ‘’ Basongye de Kinshasa’’ (Basokin en sigle).
De son vrai nom Mputu Ebondo, c’est un musicien qui a fait la fierté de son époque et de sa génération. Avec son orchestre, il était entrain de presté aux obsèques de sa tante, dans la commune de Mont-Ngafula. C’est en voulant exhibe quelques pas de danse, alors qu’il exécute l’une de ses chansons préférées, l’homme est tombé. Amené d’urgence à l’hôpital, il a rendu l’âme.
Dans son orchestre, le Basokin, on compte parmi ses musiciens des agents et cadres dans différents ministères ainsi qu’institutions du pays. «Mi Amor» est mort en plein mandat dans la législature provinciale exercice 2018-2023. Il fut président du bureau d’âge de l’assemblée provinciale de Lomami.
Bien qu’amoureux de la musique, l’homme a dû combine sa carrière musicale avec une carrière de fonctionnaire. Gradué en Français Linguistique de l’Institut Supérieur Pédagogique de Mbuji mayi ( ISP/ Mbuji-mayi), il a travaillé à l’Ecole Nationale des Finances.
Sa mort reste un mystère
Né le 08 juillet 1950 au village de Kasase, dans le territoire de Lubao, dans la province de Lomami, l’illustre disparu a laissé derrière lui plusieurs enfants. L’homme a fait danser le monde entier avec son tube ‘’ Musongye Mukielenge’’ autrement dit ‘’ Les Songye sont des blancs ‘’. Cela était dit par rapport à leur comportement social. Un vrai et bon songye se valorise, s’investit pour le bien-être de la communauté. Dans son entourage, il se comporte en homme civilisé.
Aujourd’hui, ses fans et mélomanes ne pourront plus l’inviter dans les fête de mariage, d’anniversaire, ni dans les obsèques, car, il a rejoint l’éternité comme il avait dit lui-même : ‘’ la mort de Mi- Amor est un mystère’’. Désormais, la communauté songye en particulier ne pourra écouter cette voie du ‘’ Rossignol ‘’ de Lomami au travers les œuvres telles que : Luendo ( qui veut dire ‘’ partir vers’’ : voyage); Bobo-Di-Bobo; Pongye, etc..
Chantée en français, avec cette belle mélodie au titre de ‘’Testament de Mi – Amor’’, l’artiste folklorique songye voulait faire comprendre à la société qu’après la mort, il y a une autre vie et nous devons nous préparer à cela.
Dorcas Nsomue Mpia