Marches de colère hier sur l’ensemble du pays : démonstration de force des Catholiques contre le régime de Kigali

Comme annoncé il y a plus d’une semaine, l’Eglise Catholique a fait descendre dans les rues de principales villes et cités du pays, hier dimanche 04 décembre, des millions de ses fidèles pour dire « non à l’agression rwandaise dans la partie Est de la RDC », non à la balkanisation », « non aux massacres », «non aux pillages de nos
ressources naturelles », « non au silence coupable et complice de la communauté internationale face aux crimes de guerre et crimes contre l’humanité signés Rwanda/M23 ».

Conformément aux consignées données par la Cenco (Conférence Episcopale Nationale du Congo), les manifestants ont battu les pavés, dans la matinée, aussitôt après leur sortie de la première messe, selon les itinéraires leur définis par les curés de leurs « Doyennés». A Kinshasa par exemple, les principaux points de chute étaient le Palais du Peuple, le Rond-point Ngaba, l’Echangeur de Limete, la Place Sainte Thérèse à NDjili, etc.
A Kananga, Lubumbashi, Kolwezi, Bukavu, Kisangani, Matadi, Bandundu,
Mbuji-Mayi, Mbandaka, Gbadolité, Bunia et ailleurs, le mot d’ordre de la hiérarchie de l’Eglise catholique était largement suivi. Bien qu’il était demandé aux manifestants de ne pas afficher leurs couleurs politiques, on a compté plusieurs décideurs politiques à leurs côtés, au nom de leur appartenance à la confession religieuse catholiques.
C’était le cas de nombreux députés nationaux, sénateurs, députés provinciaux, etc.
Modeste Bahati, président du Sénat, a marché aux côtés de ses soeurs et frères paroissiens de Sacré-Coeur de Gombe jusqu’au Palais du Peuple. Il a eu ses mots : «Nous avons répondu au devoir de tout chrétien épris de l’amour de son pays. Non à la balkanisation de la RDC, la souveraineté et l’intégrité territoriale de notre pays ne sont pas négociables». Ainsi que l’opinion tant nationale qu’internationale l’a constaté, les fidèles catholiques ont fait une démonstration de force ,qui est sans rappeler la marche historique du 16 février 1992 contre la fermeture de la Conférence Nationale Souverain (CNS) par le régime Mobutu,
finalement rouverte quelques semaines plus tard au prix du sang de nombreux martyrs de la Démocratie.
Si les autorités rwandaises et les terroristes du M23 ont des yeux pour voir et des oreilles pour entendre, ils auront reçu en pleins visages les gifles des millions de Congolaises et Congolais foncièrement opposés à la guerre injuste qu’ils imposent à leur pays et aux violences les plus immondes qui l’accompagnent.
On retient de grandioses marches des fidèles catholiques hier dimanche que les populations congolaises, toutes tendances confondues, sont indignées de voir la partie Est de leur pays ne pas vivre en paix depuis plusde deux décennies à cause des convoitises d’un pays voisin sur son espace géographique et ses ressources naturelles.
La détermination lue sur les visages des civils, qui ont à l’occasion exprimé leur total soutien aux FARDC et à l’appel à la mobilisation générale lancé par le Chef de l’Etat le mercredi 23 novembre, est un bon signal pour la « guerre de libération » du territoire national à mener sur les plans diplomatiques et militaires. Tous les manifestants sont rentrés chez eux avec la conviction que la victoire sur les Rwandais et les Terroristes du M23 va revenir, dans un délai qui n’est plus lontain, au peuple.
Kimp

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