Le ministère de l’Economie veut accroître ses performances dans la production des statistiques économiques

Le ministère de l’Economie Nationale veut se doter d’un dispositif efficace de production des statistiques économiques fiables et pertinentes, au regard de leur importance dans la gouvernance, la gestion et la prise des décisions publiques ainsi que dans l’élaboration des politiques. C’est pour cette raison que le ministre
de l’Economie, Nicolas Kazadi, a lancé hier mardi 22 novembre 2022 à l’immeuble du gouvernement, l’atelier sur le renforcement du dispositif de production, de traitement et de publication des données statistiques.
Pendant 3 jours, les participants à ces travaux vont réfléchir sur les voies et moyens d’augmenter les performances de l’administration de ce ministère, notamment dans la collecte, le traitement, l’archivage et la diffusion des statistiques économiques courantes et fiables (de production, sectorielles et conjoncturelles). Le ministère de l’Economie deviendra ainsi l’épicentre des données économiques du pays et du reste du monde pour le gouvernement, les
opérateurs économiques, le monde scientifique et le public.
Le ministre intérimaire à l’Economie nationale, Nicolas Kazadi, a souligné que cet exercice relève bel et bien des attributions de son ministère. En effet, l’ordonnance n°22/003 du 7 janvier 2022 fixant les attributions des ministères, donne mandat au sien de l’élaboration des statistiques économiques courantes de production, sectorielles et globales, conjoncturelles, structurelles ainsi que leur conservation et leur publication périodique.
«… Cette attribution met également en lumière l’importance des statistiques dans la gouvernance… Pour ne citer qu’un exemple : sans une connaissance de nos niveaux de stock en biens de première nécessité importés, il nous est impossible d’éviter des cas de pénuries ou d’élaborer des politiques pour être plus résilient aux chocs externes», a expliqué le ministre Nicolas Kazadi.
Par ailleurs, il s’est réjoui de la pertinence des sujets qui seront exposés et qui permettront de mieux circonscrire le thème de cet atelier. Il a indiqué, à cet effet, que le Secrétaire général exposera sur les dispositions légales et réglementaires et la Direction des approvisionnements fera un état des lieux du dispositif de production statistique au sein du ministère. De leur côté, les structures externes au ministère, y compris la FEC, pour le secteur privé, évoqueront leurs spécificités respectives dans leur mission de produire des statistiques.
Il faut noter que cet atelier se déroule en présence des partenaires techniques et financiers, à savoir le PNUD et le Programme Alimentaire Mondial.

Les contraintes liées aux faibles performances de la production des statistiques

A en croire Nicolas Kazadi, plusieurs facteurs justifient la baisse
des performances en la matière. Mais, il est d’avis que le système déclaratif des données, par exemple, ne devrait pas être une contrainte pour la transmission des statistiques de production, d’achat, de vente ou d’autres opérations par les entreprises au plus tard le 10ème jour du mois suivant.
Profitant de la présence des hommes d’affaires à cet atelier, il dit espérer qu’un dialogue franc et sincère se nouera entre l’administration de l’Economie et les opérateurs économiques. « J’attends, au terme de cet atelier, que ces derniers soient plus proactifs et qu’ils intériorisent leur obligation de livrer ces
informations qui permettent aux agents et cadres de mon Ministère de bien exercer leur tâches de collecte, de traitement, d’analyse et de publication des statistiques économiques. Le cadre légal de cette attribution du Ministère devrait être revu pour être amélioré », a-t-il indiqué.
Il a t lancé le même appel de collaboration aux autres structures publiques productrices des statistiques à caractère économique comme la DGDA, l’INS ou encore la BCC, pour ne citer que ceux-là car la liste n’est pas exhaustive.
En définitive, il a demandé aux participants de donner le meilleur
d’eux-mêmes dans les objectifs à atteindre à l’issue de cet atelier.
« Nous sommes donc au début d’un processus qui doit inexorablement amener des réformes et nous rendre plus efficaces dans la maîtrise de la réalité économique et dans la prise des décisions. », a-t-il conclu.

Perside Diawaku

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