Huit décès en deux jours dans des sites des déplacés à Nyiragongo

Des déplacés de la guerre qui opposent les Forces Armées de la République Démocratique du Congo(FARDC) et les combattants du groupe armé Mouvement du 23 mars (M23), demandent de l’aide aux autorités congolaises et aux organismes humanitaires au regard des difficultés qu’ils rencontrent dans les différents sites où ils sont cantonnés. Les acteurs humanitaires estiment qu’environ 280 000 personnes sont déplacées depuis les affrontements en mars dernier, parmi lesquelles plus de 128 000 sont installées dans le territoire de Nyiragongo.
Par manque d’aide humanitaire adéquate, certains sites de déplacés commencent à enregistrer des cas de décès et de maladies. Le 17 et les 18 novembre 2022, le responsable du site de Kanyaruchinya (situé dans le territoire de Nyiragongo) a annoncé le décès de huit personnes à la suite des maladies et mauvaises conditions de vie. A l’en croire, la plupart des victimes souffraient de plusieurs pathologies, dont la diarrhée et le paludisme.
Pour pallier tant soit peu cette situation, le coordonnateur provincial de la protection civile au Nord-Kivu, Joseph Makundi dit avoir mis à la disposition de la Division de la Santé un kit médical composé des médicaments et intrants médicaux pour la prise en charge des personnes vulnérables. Les déplacés de Tongo, Kibirizi et Bambo dans le territoire de Rutshuru, vont aussi bénéficier de ces kits médicaux.
Joseph Makundi a également annoncé des consultations communautaires à Goma, Walikale, Masisi, Nyiragongo, Beni, Butembo et Lubero, en vue d’élaborer un plan de contingence multi risques avec l’appui du PNUD et du gouvernement provincial du Nord-Kivu. Il a, par ailleurs, exhorté les rebelles du M23 à ouvrir un couloir sur l’axe Goma-Rutshuru afin de permettre aux humanitaires d’accéder à plusieurs
localités pour assister les civils vulnérables.
Malgré les conditions difficiles, les humanitaires continuent d’apporter une assistance dans nombreux secteurs tels que la sécurité alimentaire, la santé, la protection, les abris, la nutrition, etc. En raison des nouveaux besoins que ces nouveaux affrontements pourraient créer, la mobilisation d’une assistance supplémentaire sera nécessaire, affirme OCHA.
Il sied de noter que l’Est de la RDC est en proie depuis près de trois décennies aux violences des groupes armés. Les combats se sont récemment intensifiés entre le «Mouvement du 23 mars» (M23), ancienne rébellion tutsi qui a repris les armes, et les Forces armées congolaises (FARDC).
Plus de 234.488 civils ont été déplacés depuis le début des hostilités en mars, selon le bureau des affaires humanitaires des Nations unies en RDC (OCHA), et au moins 183.000 ont été déplacés depuis le 20 octobre, qui a marqué un regain des tensions. Cette organisation des Nations-Unies et ses partenaires humanitaires disent surveiller la situation pour mieux évaluer l’ampleur de ces mouvements et répondre aux besoins des nouveaux déplacés.
Perside Diawaku

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