La ville de Kinshasa a enregistré, le week-end, un ballet de médiateurs, tous animés de la ferme volonté de contribuer à la désescalade entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda, en froid suite à l’appui avéré du régime de Kigali à la rébellion du M23, qui occupe plusieurs localités dans la partie Est du pays. Le premier à rallier la capitale congolaise était Joao Lourenço, président de la
République d’Angola, arrivé le samedi 12 novembre 2022, après avoir transité par Kigali.
Médiateur attitré entre Kinshasa et Kigali et initiateur de la « Feuille de route de Luanda » devant consacrer le dépôt des armes par le M23, l’adhésion de ce mouvement rebelle au processus de la réinsertion sociale de ses combattants dans la vie civile, la cessation par le Rwanda de tout soutien militaire et logistique à ce
groupe terroriste, et son adhésion au processus de paix souhaité dans la partie Est de la RDC, le Chef de l’Etat angolais a eu deux heures d’entretiens avec son homologue congolais, Félix Antoine Tshisekedi. Selon les ministres congolais des Affaires Etrangères, Christophe Lutundula, et son homologue angolais, Tété Antonio, le souci de Joao Lourenço est d’atteindre le résultat escompté, à savoir le respect de la « Feuille de route de Luanda », qui définit clairement les préalables à la reprise des relations diplomatiques et autres entre Kinshasa et Kigali.
Place au président de Guinée-Bissau
Le même samedi 12 novembre, le président de Guinée-Bissau, Umaro
Sissoko Embalo, par ailleurs président en exercice de la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), s’est également signalé à Kinshasa. Au terme de son tête-à-tête à tête avec son homologue congolais, il a été donné d’apprendre du vice-premier ministre et ministre congolais des Affaires Etrangères, Christophe Lutundula, que les deux personnalités avaient évoqué l’état des
relations bilatérales entre leurs pays ainsi que la situation sécuritaire préoccupante qui prévaut à l’Est de la RDC.
A ce sujet, Umaro Sissoko Embalo a exprimé tout son soutien diplomatique à la cause congolaise afin que cesse le cycle de violences que connait le peuple congolais dans cette partie de la République.
Voici Uhuru Kenyatta
Le président honoraire du Kenya, Uhuru Kenyatta, séjourne Kinshasa depuis hier dimanche 13 novembre. Selon la presse présidentielle congolaise, l’objet de sa visite dans la capitale congolaise est de recueillir , en sa qualité de facilitateur de la CEA (Communauté de l’Afrique de l’Est) un maximum d’informations en vue de
l’organisation, dans la deuxième quinzaine du mois de novembre en cours, du Processus de Nairobi III, lequel prévoit des pourparlers entre le gouvernement congolais et les groupes armés ayant accepté de renoncer à la lutte armée.
Après ses entretiens hier avec le Chef de l’Etat congolais, Félix Antoine Tshisekedi, il va avoir une série de consultations ce lundi avec plusieurs officiels, dont les présidents des deux chambres du Parlement, de même qu’avec les organisations de la société civile tant de Kinshasa que de la province du Nord-Kivu, dont les délégués se trouvent dans la capitale depuis le dernier week-end.
Enfin Evariste Ndayishimiye
Le président du Burundi et président en exercice de la CEA (Communauté de l’Afrique de l’Est, est annoncé pour ce lundi 14 novembre à Kinshasa. On croit savoir qu’il vient, lui aussi, prendre le pouls des autorités congolaises en prévision du Processus de Nairobi III. Kimp