Lutundula dénonce la complicité occidentale dans l’insécurité qui sévit à l’Est de la RD Congo

Ce n’est plus qu’un secret de polichinelle. Une frange de la communauté internationale est derrière l’insécurité qui a élu domicile dans la partie orientale de la République Démocratique du Congo depuis deux décennies. Le peuple congolais ne doit plus continuer à se faire d’illusions. Il est plus que temps qu’il prenne ses responsabilités. Car, il est le seul maître de son destin.

Pendant qu’une délégation du Conseil de Sécurité des Nations-Unies venait de séjourner à Kinshasa pour se livrer à une énième distraction, en rencontrant les présidents des chambres parlementaires pour soutenir que la RDC n’est pas sous embargo et que le pays peut se procurer toutes sortes d’armes dont il a besoin, y compris des avions de guerre, la réalité est toute autre sur le terrain.
Cette dure réalité a été portée à la connaissance des Congolais, le vendredi 11 novembre dernier, par le Vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula Apala, au cours d’un briefing spécial qu’il a co-animé avec son collègue ministre de la Communication et Médias, porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya.
C’était au cours de cet exercice de redevabilité instauré par le gouvernement Sama Lukonde en vue de rendre compte au peuple souverain de la gestion des affaires publiques, ayant pour thème : « Agression rwandaise sous couvert du M23 : quid de l’évolution sur le front diplomatique» ? Le chef de la diplomatie congolaise a révélé aux Congolais une vérité qui révolte. A savoir, notre pays continue de souffrir de l’embargo sans raison lui imposé.
Pour se rendre à l’évidence, Christophe Lutundula a indiqué qu’un avion transportant du matériel militaire acheté par la RDC a été empêché d’arriver à destination. Il s’est toutefois réservé de dévoiler le nom du pays d’où partait l’avion et l’identité de ce dernier.
L’embargo sur les armes, qui ne dit pas son nom, a rappelé aux Congolaises et Congolais la déclaration révoltante que le numéro un des Nations-Unies, Antonio Guterres, avait faite dernièrement, selon laquelle le M23 dispose des armes sophistiquées telle une armée moderne. A la question de savoir d’où le M23 obtient-il toutes ces armes jugées sophistiquées, Antonio Guterres avait seulement souri. Et tout le monde avait compris son embarras.
Partant, Christophe Lutundula s’est interrogé sur le sens de la décision de maintenir, sans raisons valables, un pays souverain, est victime d’agressions répétées, sous embargo, pendant que ceux qui pourvoient la fameuse rébellion s’en procurent librement ! C’est le cas du Rwanda, dont le soutien au M23, en hommes et logistique, a été attesté par tous, y compris les Nations-Unies par le panel de leurs experts.
Il faut noter que cette dénonciation faite par le gouvernement par la bouche du chef de sa diplomatie, a non seulement provoqué la colère et l’indignation des Congolais, mais a été également au centre des les débats dans les salons politiques et diplomatiques ainsi que dans les états-majors des organisations de la société civile. Les Congolais, même ceux qui doutaient encore de l’hypocrisie de la communauté internationale, ont conclu que notre pays est victime d’un vaste
complot international. Et c’est maintenant ou jamais que les Congolais doivent prendre leur destin en mains, afin de faire échec à cette conspiration de la part de ceux qui se font passer pour des champions de la transparence et du respect des droits de l’homme.
Ayant réuni toutes les preuves du complot international qui se trame contre leur pays, les Congolais doivent dès maintenant intérioriser cela afin de travailler à faire échec à cette énième conspiration, laquelle met à mal la mission des Nations-Unies.
C’est ici qu’il faut relancer le débat sur la nécessité de réfléchir sur une nouvelle organisation devant réglementer le monde, l’ONU ayant montré ses limites, en se transformant en organe de soutien aux complots que certains membres montent contre d’autres.
On rappelle que, comme à l’accoutumée , plusieurs questions ont été posées aux animateurs du briefing, après le mot introductif du vice-premier ministre en charge des Affaires étrangères. Il a résumé succinctement le travail que la RDC a réalisé sur le plan diplomatique, notamment les avancées enregistrées et ce qui n’a pas marché. Il a réitéré la position du gouvernement de ne pas négocier avec les terroristes qui couvrent l’agression rwandaise. La RDC s’en tient au processus de Nairobi et à la feuille de route de Luanda.
L.P

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