FARDC : le Président de la République n’a pas nommé un « mort »

Contrairement aux informations les plus folles qui ont circulé sur la toile pendant une bonne partie de la journée d’hier, lesquelles faisaient de la présence d’un «mort» parmi les hauts galonnés commandants des forces armées que le Chef de l’Etat venait de nommer, à travers les ordonnances rendues publiques le lundi dernier dans la soirée, rien n’est plus faux. Le Président de la République n’a pas
nommé un «mort» comme semblaient le soutenir certaines sources.
Après vérification, on s’est rendu compte que c’était de faux bruits. Le Président Tshisekedi n’a pas nommé un officier déjà décédé.
On rappellle en passant que cette folle rumeur indiquait que le chef d’état-major du secteur opérationnel Nord-Equateur, nommé dans les ordonnances rendues publiques le lundi dans la soirée, serait décédé il y a plus de dix ans, à savoir le Général Kisembo Bahemuka Floribert. Or, le nouveau chef d’état-major du secteur opérationnel Nord-Equateur s’appelle plutôt le Général Major Kisembwe. Il dirigeait jusque-là la province du Haut-Uele. Il est nommé en remplacement du
Général de brigade Eric Ruhohimbere, qui était à Gemena, chef-lieu de la province du Sud-Ubangi et base opérationnelle du secteur Nord Equateur.
Il importe de rappeler que le temps où on nommait des «morts» est derrière nous. On avait connu cela pendant le règne de Laurent Désiré Kabila et de Joseph Kabila.
Est-ce par ignorance ou simplement par volonté de nuire que ces informations ont été distillées sur la toile? La question a toute sa pertinence, lorsqu’on sait que depuis quelque temps, on assiste à une campagne de manipulation sagement orchestrée dans certains laboratoires politiques. Les cas sont légion de cette pratique odieuse qui prend de plus en plus de l’ampleur.
Par exemple, il a suffi qu’il y ait un conflit foncier opposant les communautés Teke et Yaka à Kwamouth, dans la province de Mai-Ndombe, pour voir des gens balancer des images d’ailleurs, d’extrême cruauté les présentant comme celles des victimes des violences entre Yaka et Teke. Après analyse, on avait compris que c’était des images trafiquées. Dans la foulée, on a pu découvrir que certaines images étaient celles des victimes de la milice islamiste de Boko Haram. Des
corps calcinés étaient ceux des victimes de l’incendie de Sange, à Uvira, en 2002, etc.
Cette manipulation, dont l’objectif est de provoquer la panique dans la population, pour des raisons que seuls les metteurs en scène et leurs exécutants savent, est en vogue en ce qui concerne la situation d’insécurité à laquelle le pays fait face dans sa partie orientale.
C’est ici que certaines questions taraudent l’esprit : dans quelle intention des gens agissent ainsi? Pourquoi doit-on se réjouir du malheur qui frappe la patrie, alors qu’on se reconnaît Congolais? Pourquoi doit-on penser que lorsque le pays est en danger, cela est une affaire de ceux qui dirigent?
Or, ailleurs, il n’y a pas d’opposition ou encore une quelconque mise en exergue d’opinions face au danger qui guette la patrie. Face à la menace contre le pays, tous ses fils et toutes ses filles, qui se reconnaissent réellement attachés à la nation, font taire leurs divergences afin de privilégier l’unité nationale, une arme fatale pour vaincre l’ennemi.
L.P.

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