Les députés nationaux Delly Sessanga et Jean-Baptiste Kasekwa devraient être entendus, dans les tout prochains jours, au niveau d’une « Commission spéciale », au sujet de l’affaire des émoluments de 21.000 dollars américains que gagnerait, à la fin de chaque mois, chaque membre de l’Assemblée nationale. Cette option a été levée hier mercredi 28 septembre 2022, lors de la plénière de la chambre basse du Parlement, dirigée par son président, Christophe Mboso Nkodia Mpwanga.
On croit savoir que les deux « Honorables » vont être invités à présenter, aux membres de la dite « Commission Spéciale », dont la composition reste à déterminer, les preuves de leurs affirmations selon lesquelles les émoluments mensuels d’un député national se situeraient à la hauteur de 21.000 dollars américains, tels que révélé, le mois dernier, par Martin Fayulu, président de l’Ecidé
(Engagement Citoyen pour le Développement) et candidat malheureux à l’élection présidentielle de décembre 2018.
Nul n’ignore que le pavé jeté dans la mare par cet acteur politique de l’opposition continue d’agiter avec force les milieux politiques et sociaux de la République, où un tel chiffre scandalise plus d’un citoyen dans un pays où des salaires relativement bas sont payés aux travailleurs de pratiquement toutes les catégories professionnelles. Des émoluments mensuels de 21.000 dollars américains paraissent, aux yeux du grand nombre, comme un mépris des hommes au pouvoir à l’égard de leurs concitoyens, contraints de tirer le diable par la queue en attendant que le pays se relève de ses crises multiformes.
Beaucoup de concitoyens, qui avaient mis en doute le chiffre lâché par Martin Fayulu, ont commencé à y croire dès lors qu’il s’est trouvé, au sein de l’Assemblée nationale même, des députés nationaux comme Delly Sessanga et Jean-Baptiste Kasekwa pour confirmer ses propos.
Interrogé au sujet de son audition imminente par une « Commission spéciale » de l’institution à laquelle il appartient, Delly Sessanga s’est dit serein et prêt à assumer ses affirmations en rapport avec les émoluments de ses collègues députés nationaux. Il a rappelé, au passage, qu’il siège à l’Assemblée Nationale depuis trois législatures et qu’il a toujours eu le courage de ses opinions. Point n’est besoin de souligner que l’opinion tant nationale qu’internationale attend, avec impatience, le résultat de cette audition. Sessanga et Kasekwa vont-ils ouvrir la boîte de Pandore ? Affaire à suivre.
LP