Injures publiques, imputations dommageables, dénonciation calomnieuse… : Gecoco Mulumba traîne l’épouse de Kabund en justice

La rivalité entre le vice-gouverneur de la ville de Kinshasa, Gecoco Mulumba, et l’ancien 1er vice-président de l’Assemblée Nationale, Jean-Marc Kabund, quitte le terrain politique et atterrit maintenant dans les cours et tribunaux. On peut bien le constater à travers la citation directe datée d’hier lundi 26 septembre 2022, dans laquelle Gecoco Mulumba reproche à l’épouse de son adversaire politique d’avoir
tenue des propos diffamatoires, injurieux et offensant à son endroit. L’incriminée, Christine Mikombe Kasongo, devrait comparaitre le 6 octobre 2022 au tribunal de paix de Kinshasa/Matete pour répondre des faits qui lui sont reprochés.
A en croire la citation directe, l’épouse de Jean-Marc Kabund ne serait pas à son premier dérapage au sujet des faits lui reprochés. En effet, le plaignant accuse l’épouse de Kabund de l’avoir insulté et traité d’assassin dans une série de vidéos largement partagées sur les réseaux sociaux le 10 septembre 2022. Elle serait allée plus loin en l’accusant faussement auprès des fonctionnaires de la Monusco,
affirmant être en danger, elle et ses enfants, à cause des menaces qu’elle serait en train de subir de sa part. Pour donner un sens à ses accusations, elle aurait tourné une scène macabre en vue de donner l’impression d’être réellement en danger alors que ce n’est pas le cas.
Gecoco Mulumba pense que ce montage, qu’il qualifie de grossier, a été fait dans le seul but de ternir son image, de lui jeter de l’opprobre et le déshonneur. C’est ainsi qu’il demande réparation et sollicite que soient établies en fait comme en droit les infractions à charge de la citée, à savoir : imputations dommageables, dénonciation calomnieuse et injures. En outre, la partie accusatrice demande à ce
que l’épouse de Kabund soit condamnée à lui payer la somme de 1.500.000 dollars américains à titre de dommages-intérêts.
Il sied de noter que ce procès intervient au moment où l’ancien 1er vice-président de l’Assemblée Nationale et ancien président intérimaire de l’UDPS, Jean-Marc Kabund, demeure toujours en détention préventive à la prison de Makala. C’est depuis le 9 août de l’année en cours qu’il est placé sous mandat d’arrêt provisoire après son audition au Parquet général près la Cour de Cassation de Kinshasa. Il est poursuivi pour avoir tenu des propos qualifiés d’injurieux, de
nature alarmer la population et à porter atteinte à l’honneur dû aux institutions publiques et à la dignité du Chef de l’Etat.
Perside Diawaku

CITATION DIRECTE RP35 944 IV
L’an deux mille vingt-deux, le 26ème jour du mois de septembre ; A la requête de Monsieur MULUMBA KONGOLO wa KONGOLO Gérard, Vice-gouverneur de la Ville-Province de Kinshasa, résidant au n°37, de l’avenue LAC MUKAMBA, Quartier KINGABWA, dans la Commune de LIMETE ;

Je soussigné : MUKUA PISTIS, Greffier Huissier près : le Tribunal de paix de Kinshasa/Matete ;

AI DONNE CITATION DIRECTE A :
Madame KASONGO MIKOMBE Christine, de nationalité congolaise, résidant
à Kinshasa au N°3024 de l’avenue LOMAMI, Quartier KINGABWA, dans la
Commune de LIMETE ;
D’avoir à comparaître par devant le Tribunal de Paix de
Kinshasa/MATETE, y siégeant en matière répressive au 1er degré, au
lieu ordinaire de ses audiences publiques au Palais de Justice sis
Quartier TOMBA n°7, derrière le marché BIBENDE, à son audience
publique du 06/10/2022 à 9 heures du matin.

POUR :

Attendu que dans une série des vidéos parues dans les réseaux sociaux en date du samedi 10 septembre de l’année en cours à KINSHASA, la citée s’est permise de se faire filmer par ses acolytes, pendant qu’elle tenait des propos diffamatoires, injuriants et belligérants à l’endroit de mon requérant, son excellence Monsieur le Vice-gouverneur de la Ville-Province de Kinshasa, MULUMBA KONGOLO wa KONGOLO Gérard.

Attendu que la citée est allée dans les installations de la MONUSCO, situées à Kinshasa au n°12 de l’avenue des Aviateurs, au Quartier Révolution, dans la commune de la Gombe, faire des fausses dénonciations auprès de ses fonctionnaires, en affirmant qu’elle et ses enfants étaient en danger de mort, et ce par le fait de mon requérant qui avaient envoyé des gens incendier leur résidence;

Attendu que dans les images parues dans les réseaux sociaux, la même citée a soutenu à tue-tête, cette fois-là devant les éléments chargés de la garde du bâtiment abritant lesdites installations de la MONUSCO qui l’avaient reçue en premier pour la conduire auprès de leurs autorités, fonctionnaires de leur état, et également auprès de qui pouvaient l’entendre, que ses enfants et elle étaient en danger par le fait de mon requérant ;

Attendu que les images retraçant tout ce montage grossier ont par la suite été mises en circulation par la citée et ses acolytes, juste dans le but de ternir l’image de mon requérant, de lui jeter de l’opprobre et du déshonneur ;

Attendu que lesdites vidéos ont fait le tour des réseaux sociaux avec des propos tenus par la citée» que nous reproduisons in extenso ;
• « NAZA NA BESOIN YA BANA NA NGAI !!!»
• « GEKOKO NGAI NA SALI NINI OOOHHHH !!! »
• « GEKOKO ASSASSIN… »
• 18 ANS AU POUVOIR ASALI ELOKO TE, JEAN-MARC AYE KOSALA MAKAMBO NIONSO » :
Attendu que pendant qu’elle tenait ces propos, elle lançait en même
temps des cris de fausses détresses ou trompeurs, faisant croire que
elle et ses enfants étaient effectivement en danger par le fait de mon
requérant ;

Attendu que pendant le tournage de sa scène macabre, pour bien donner
l’impression d’une réalité qui attesterait un réel danger qu’ils
encouraient, ses acolytes ont réussi à faire apparaître dans l’une des
vidéos quelques pneus brûlés à quelques mètres de la parcelle de la
citée, dans lesquelles vidéos ces mêmes acolytes citent nommément le
nom de mon requérant comme étant l’auteur de cet incendie, scène et
affirmations qui conduiraient à faire croire à tout le monde que mon
requérant aurait envoyé des gens brûler sa résidence avec ses enfants
à l’intérieur ;

Attendu que pareil montage n’a été fait que dans le but de ternir
l’image de mon requérant, de lui faire subir un déshonneur public, de
l’exposer au mépris du public, alors que ce dernier a été ni de loin
ni de près commanditaire de cette vaste blague et aventure de mauvais
goût ;

Attendu que’ mon requérant étant Vice-gouverneur de la Ville-Province
de Kinshasa, plusieurs fois députés tant national que provincial, son
honneur, sa réputation, sa notoriété et son image ne sont nullement à
saper pour n‘importe quelle raison que ce soit ;

Attendu que par son comportement, la citée a violé les dispositions de
l’article 181 de la loi n°20/017 du 25 novembre 2020 relative aux
télécommunications et aux technologies de l’information et de la
communication, en mettant en circulation sur la voie des
télécommunications et des technologies de l’information et de la
communication, des appels de détresse fausse ou trompeuse ;

Attendu que par la même occasion, elle est également reprochable des
faits qui sont qualificatifs des préventions des imputations
dommageables, des injures publiques et de dénonciation calomnieuse,
prévues et punies par les articles 74, 75 et 76 du Code Pénal
Congolais Livre second ;

Que mon requérant saisit le Tribunal de céans pour que ces
comportements de la citée ne restent nullement impunis, afin qu’elle
subisse la rigueur de la loi et qu’elle répare tous les préjudices
qu’elle a fait subir à mon requérant et cela sur pieds des
dispositions pertinentes du Code Civil Congolais Livre III en son
article 258 ;

A CES CAUSES

– Sous toutes réserves généralement quelconques :
– Sans préjudices d’autres droits à faire valoir en cours d’instance ;
LA CITEE

• Entendre dire recevable et amplement fondée la présente action de
mon requérant ;
• Entendre dire établies en fait comme en droit les infractions de
détresse fausses ou trompeuses faite, par la voie des
télécommunications, des technologies d’information et de
communication, d’imputations dommageables, des injures publiques et de
dénonciation calomnieuse, prévues et punies respectivement par les
articles 181 de la loi n°20/017 du 25 novembre 2020 relative aux
télécommunications et aux technologies de l’information et de la
communication, 74, 75 et 76 du Code Pénal congolais Livre 2ème
• S’entendre condamner la citée au maximum des peines prévues pour
toutes ces préventions ;
• S’entendre ordonner son arrestation immédiate ;
• S’entendre condamner à payer à mon requérant la somme de
l’équivalent en Francs Congolais de 1.500.000 $ (Un million cinq cent
mille dollars américains), à titre des dommages-intérêts pour la
réparation de tous les préjudices qu’elle lui a fait subir ;
• S’entendre condamner aux frais et dépens de la présente instance ;
Et pour que la citée n’en prétexte ignorance ;

Je lui ai ;
Etant à
Et y parlant à
Laissé copie de mon présent exploit ; Sous plis fermé, mais à
découvert à la poste avec accusé de réception, conformément à
l’article 60 Code de procédure pénale.

DONT COUT

L’HUISSIER

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