Muanda : le carburant de PETROCAM à reconditionner

Le gouvernement a-t-il réceptionné du carburant de mauvaise qualité ?
Cette rumeur s’est répandue comme une trainée de poudre dans les réseaux les réseaux sociaux en début de soirée du mercredi dernier. Une rumeur qui a coïncidé avec la pénurie du carburant qui a frappé la ville de Kinshasa il y a peu.
Tout est parti d’un rapport de l’OCC (Office Congolaise de Contrôle) censé être confidentiel mais qui, malheureusement, a fuité sur la place publique et qui révèle que le pays a acquis plus de 27.000 tonnes de carburant en provenance du port d’Anvers, en Belgique. Le navire transportant cette marchandise est passé par Lomé(Togo) et a accosté le 12 septembre dernier au port de Banana. Mais cette
marchandise ne serait pas de bonne qualité et devrait être refoulée car le carburant est “non conforme au regard de la différence des températures entre 10 et 20% des volumes évaporés du distillat qui est hors “spécification”, lit-on dans le rapport de l’OCC/Muanda.
Le ministre des Hydrocarbure, Didier Budimbu, n’a pas tardé à réagir face à cette information qu’il qualifie d’intox, dans le seul but de discréditer le gouvernement et le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi. Il l’a dit au cours d’un point de presse tenu en fin de soirée du mercredi 14 septembre, dans son cabinet de travail. Il s’était fait accompagné du Directeur Général de l’Office congolais de contrôle (OCC), des responsables de la SEP Congo ainsi que de celui de la SOCIR.
A l’en croire, la situation n’est pas dramatique comme on le laisse croire et que le carburant en question sera reconditionné. «Les gens qui font cette propagande, cherchent par tous les moyens à couper la tête de Budimbu, noyer le gouvernement Sama et salir le chef de l’Etat. Le produit sera régénéré tout simplement pour être conforme à nos normes. SOCIR va le faire… Ces genres de situation, nous avons eu à les gérer plus d’une fois. Ce n’est pas dramatique. Cela ne veut pas dire que le produit est malsain. Quand le produit arrive si nous
estimons qu’il y a des écarts, il y a un travail qui est fait au niveau des terminaux soit de SOCIR soit de SEP. A travers ce travail, on va régénérer le produit pour qu’il puisse répondre aux normes de la RDC», a expliqué le ministre des Hydrocarbures.

Les assurances de la SOCIR, de l’OCC et de SEP
Le DG de la SOCIR, de son côté, a estimé qu’il n’y a pas à s’inquiéter à ce sujet car sa société procède à ces genres d’opérations depuis 50 ans déjà. « Les produits sont en cours de chargement à Muanda. Ils seront régénérés et mis sur le marché selon les normes congolaises. Toutes les dispositions sont déjà prises. Nous rassurons le gouvernement et la population que ce produit sera remis à
la norme car nous procédons à ces genres d’opérations depuis 50 ans », a-t-il indiqué.
Au sujet du contrôle effectué sur la cargaison, le DG de l’OCC a indiqué qu’il s’agit d’un contrôle de routine, qui a été toujours mené dans le souci de protéger la population congolaise face aux produits qui ne répondent pas aux normes. Il s’est, néanmoins, étonné qu’un document interne de l’entreprise puisse se retrouver dans les réseaux sociaux.
Pour sa part, le DG de SEP Congo a rappelé que chaque pays à ses normes et spécifications et que la “teneur en souffre exigée au Canada est supérieure à celle de la RDC, mais ce n’est pas pour autant que le produit utilisé au Congo-Kinshasa est de mauvaise qualité par rapport à celui du Canada. Il a insisté sur le fait que chaque pays a ses normes.
Malgré les explications des autorités compétentes, les spéculations continuent à gagner le terrain. Seuls les consommateurs pourront juger si les produits mis à leur disposition seront de bonne qualité ou pas. Cette situation intervient au moment où la ville de Kinshasa n’est pas encore totalement sortie de la crise de carburant qui l’a secouée pendant plus d’une semaine. On continue à observer à ces jours de longues files des véhicules dans certaines stations-services de la capitale suite au faible stock des produits pétroliers.
C’est pareil pour le carburant d’avion. Depuis près d’un mois, les vols sont perturbés ou annulés au pays, faute d’une quantité suffisante de Jet A1. Un plan de contingence avait d’ailleurs été mis en place par les autorités, en concertation avec les entreprises pétrolières. “J’ai appris qu’ils ont encore annulé des vols au niveau
national, chose qui est quand même surprenante parce que nous avons
assez de kérosène pour qu’il y ait tous les vols au niveau national, que ça soit Serve Air, Congo Airways, CAA. Logiquement, ils n’ont plus des raisons d’annuler leurs vols”, a martelé Didier Budimbu.
Perside Diawaku



VOICI COMMENT FONCTIONNE LE SECTEUR DES HYDROCARBURES EN RDC
1. Nous avons ce qu’on appelle SOCOM qui est l’ensemble des Sociétés
Commerciales des produits hydrocarbures en RDC.
2. Le SOCOM est composé de ENGEN, FINA LOG, SONAHYDROC, COBIL et TATOL RDC.
3. Toutes ces Sociétés Commerciales ont mis leurs actions ensemble
pour créer SEP CONGO.
4. Le SOCOM achètent leurs produits pétroliers à l’étranger et le
trasportent jusqu’à Matadi.
5. Le rôle de SEP CONGO est de dédouaner les produits pétroliers
achetés par le SOCOM, les transporter vers Kinshasa, les faire passer
au laboratoire pour les certifier dans les normes internationales ISO
ensuite procéder à leurs distributions selon la quantité de chaque
actionnaire.
6. Ces produits pétroliers sont distribués à Kinshasa et à la partie
Sud et Ouest de la République.
La distribution à Kinshasa se fait au moyen des camions citernes que
nous remarquons à travers nos routes, le transport des produits vers
l’Ouest se fait au moyen de nos unités flottantes (navires sur le
fleuve Congo).
7. Toutes ces opérations se réalisent sous la bénédiction du ministère
de l’économie nationale et celui des hydrocarbures.
8. Comment SEP CONGO tire t-il ses bénéfices ? En dedouanent, en
transportant, en certifiant la qualité au laboratoire, en stockant et
en distribuant tous ces produits, chaque actionnaire (membre de SOCOM)
lui paye un montant de 150$ par mètre Cube selon sa quantité pompée.
9. Le transport des produits de Matadi vers Kinshasa se fait par la
voie pipe line en commençant par la station ANGO ANGO (Matadi) qui est
une station de réception, LUFU qui est une station de reportage,
LUKALA aussi qui est une station de reportage, INKISI également une
station de reportage viens enfin MASINA qui est la base de réception.
10. Le laboratoire d’expertise est situé à la base de réception de
MASINA qui a son tour après avoir certifiée la qualité du produit,
envoie à Gombe pour la distribution par camions ainsi qu’à l’aéroport
pour les actions.
11. A retenir que sep Congo n’est ni auteur d’augmentation du prix de
produit pétrolier à la pompe (station), ni propriétaire de tout ces
produits. Par contre il n’est qu’un simple dépôt.
Voilà en brefs ce que vous devriez connaître et expliquer à certaines
personnes qui ne connaissent pas les réalités, et doivent comment se
compose le secteur des produits hydrocarbures en RDC.
Merci
Source: Florice TSHIAMA LUTETE agent SEP CONGO.*

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