Le Plan Tshisekedi sur le climat : 36 milliards USD pour l’Afrique

Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République Démocratique du Congo, a rappelé hier lundi 05 septembre 2022, aux pays « pollueurs » de la planète, la facture de 36 milliards de dollars américains à payer à l’Afrique, pour lui permettre de faire face aux impacts négatifs du changement climatique. C’était à
l’occasion du Sommet de l’Adaptation en Afrique, auquel il a pris à Rotterdam, aux Pays-Bas, en compagnie de deux Chefs d’Etats africains, à savoir ses collègues Macky Sall du Sénégal (président en exercice de l’Union Africaine) et Akufuo du Ghana, ainsi que de plusieurs personnalités de notoriété internationale, notamment Christalina (Directrice générale du Fonds Monétaire International), Adesina (président de la Banque Africaine de Développement), et Ban Ki moon (Secrétaire général honoraire des Nations Unies).
En fait, le Chef de l’Etat congolais a exhumé une problématique qu’il avait déjà soulevée lors du Sommet mondial sur le climat organisé l’année dernière à Glasgow, en Ecosse, à l’époque où il assumait la présidence de l’Union Africaine. En dépit de son plaidoyer largement partagé à l’échelon international, la mobilisation des fonds en faveur de l’Afrique reste faible : à peine 6 milliards de dollars américains sur 36 milliards sollicités.
C’est dans la même optique que Félix Antoine Tshisekedi a appelé les pays pollueurs au respect du Pacte de Glasgow, lequel implique l’exécution des engagements qu’ils avaient pris pour mobiliser des fonds conséquents pour aider l’Afrique, gardienne de la biodiversité, à résister aux crises liées aux changements climatiques car susceptibles de bloquer son développement, surtout que le continent africain est durement frappé par les dégâts collatéraux du Covid-19 et
de la guerre russo-ukrainienne.
L’alerte du Président congolais tombe à point nommé car la RDC est co-organisatrice du prochain Sommet mondial sur l’Adaptation en Afrique. Réputée pays-solution pour la régulation du climat, compte tenu de sa riche biodiversité et de sa capacité d’absorption des gaz à effet de serre, la RDC se positionne progressivement comme le premier « poumon du monde », grâce au Bassin du Congo. D’où sa quête légitime de sa quote-part dans les crédits carbone, en contrepartie de sa contribution contre un dérèglement climatique aux conséquences incalculables à l’échelon planétaire.
C’est le lieu de rappeler que Félix Tshisekedi Tshisekedi a légué à l’Union Africaine un plan de relance verte, auquel a largement adhéré le Centre mondial pour l’Adaptation à travers la mise en œuvre d’un Programme d’Accélération de l’Adaptation de l’Afrique, avec pour objectif de mobiliser 25 milliards de dollars américains en faveur du continent noir à l’horizon 2025. Le résultat espéré est de placer l’Afrique en état de participer à l’objectif mondial d’adaptation climatique.
Kimp

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