Manifestations contre la Monusco : vers l’accalmie à Goma et Butembo

Après deux jours de manifestaions chaudes de la population contre la Monusco (Mission des Nations unies pour la stabilisation du Congo) qui ont fait plusieurs morts à Goma et Butembo, une certaine accalmie a été observée hier mercredi 27 juillet, particulièrement dans ces deux villes de la province du Nord-Kivu qui passent pour martyres pour s’être publiquement opposées à la présence des casques bleus de l’Onu dans cette partie de la République.

A part quelques tentatives de barricader des artères dans le but de maintenir la pression sur les responsables de la mission onusienne, de manière générale, la situation était calme à Goma et à Butembo.
Le déploiement de l’armée par le Gouvernement en vue d’empêcher des actes inciviques de vandalisme a beaucoup joué en faveur de cette accalmie, apprend-on de source officielles. Les soldats congolais ont réussi l’exploit de calmer les ardeurs de leurs compatriotes déchaînés dans leur ras-le-bol contre la présence des forces onusiennes. Ils les accusent de ne rien faire contre l’insécurité dont ils sont quotidiennement victimes de la part des forces négatives, pendant que
les casques bleus sont sur le terrain! D’où, pour eux, la présence onusienne devient inutile surtout que ces soldats n’arrivent pas à apporter des solutions à leurs préoccupations dont la principale reste la paix.
Le bilan, qui reste encore provisoire, de ces manifestations populaires de colère contre la Monusco, est de 15 morts dont 12 civils et 3 agents de la Mission onusienne.
Face à cette situation, le gouvernement a pris ses responsabilités pour stopper la violence en empêchant la poursuite des actes de pillages auxqul certains manifestants se livraient.
L’ampleur de la situation a provoqué un briefing spécial du gouvernment auquel le représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l’ONU était associé. Des mesures sécuritaires commençant par le renforcement du couvre-feu ont été prises afin de stopper la violence.
Tout en reconnaissant aux Congolais le droit d’exprimer publiquement leur désapprobation sur une situation – la démocratie oblige – cependant, le gouvernement leur rappelle que des voies pacifiques et démocratiques existent pour le faire. Car, la violence n’a jamais apporté une solution durable. L’accord a été déjà signé avec la Monusco en septembre 2021 devant le Premier ministre pour un retrait échelonné de la Monusco.
C’est le porte-parole du Gouvernement et ministre de la Communication et Médias Patrick Muyaya qui a annoncé au cours du briefing cette précision qu’il a coanimé, le mardi 26 juillet dans la soirée, avec le numéro deux de la Monusco Khassim Diagne.
L.P

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