Goma et Bukavu confirment le leadership de Bahati à l’Est

Le vendredi 15 juillet et le samedi 16 juillet, Modeste Bahati, président du Sénat et « Autorité morale » de l’AFDC-A (Alliance des Forces Démocratiques du Congo et Alliés), a fait une démonstration de force lors de ses arrivées à l’aéroport de Goma et au port Ihusi de Bukavu ensuite. De nombreuses foules se sont mobilisées, sous la bannière de l’Union Sacrée de la Nation, dont il est le Coordonnateur national, pour son accueil dans les deux villes, qui l’ont contraint à de longues marches à pieds jusqu’aux lieux de ses meetings.

Le principal thème de ses communications aux populations de l’Est a porté sur l’impératif de la réélection de l’actuel Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi, en 2023 pour son second mandat. Pour ce faire, celui qui passe pour le leader politique le plus populaire de la partie Est de la République a exhorté ses frères et sœurs du Nord comme du Sud-Kivu à lui apporter le plein des voix dans les urnes. Le message est passé car les masses populaires ont répondu à l’unisson qu’il en sera ainsi, afin de permettre au Président de la République, de consolider les acquis de la paix, de l’Etat de droit et de la reconstruction nationale, qu’il a engrangés depuis son avènement à la tête du pays, en janvier 2019.
Nombre d’observateurs pensent qu’au regard de sa forte popularité, Bahati est en train de baliser largement le terrain pour la campagne électorale de Félix Antoine Tshisekedi, qui pourra, le moment venu, récolter les dividendes de son ancrage dans le Congo profond à l’Est. A Bukavu par exemple, la foule ne cessait de scander « Mupenda Watu » (l’homme qui aime son semblable) sur son passage comme lors de son meeting, en reconnaissance de son combat pour la recherche du bien-être des populations de cette partie de la République, où ses investissements immobiliers, agricoles, hôteliers, portuaires et autres ne se comptent plus.
Le second message de Modeste Bahati s’est articulé autour des faiblesses de la Monusco, incapable de stabiliser l’Est du pays et d’y rétablir une paix durable, alors que son contingent militaire compte plus de 20.000 hommes, qui y sont positionnés depuis plus de vingt-ans. Compte tenu de ce constat de carence, le président de la chambre haute du Parlement a appelé les masses populaires à s’assumer en prenant en charge leur sécurité. Quant aux jeunes, il leur a demandé de s’enrôler massivement dans les rangs de FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo), en vue de défendre leur patrie. En échos à ses critiques, les foules ont exigé le retrait de la Monusco du territoire congolais.
On signale que pendant ses vacances parlementaires, Modeste Bahati va
faire face à un agenda fort chargé, où les contacts avec sa base ainsi que les notabilités et autorités provinciales sont inscrits en première ligne, avec au centre d’intérêt la future campagne électorale à battre en faveur de Félix Antoine Tshisekedi, candidat à sa propre succession en 2023.
Kimp

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *