Des réseaux sociaux et même certains médias ont repris en boucle, hier lundi 04 juillet 2022, la rumeur faisant état d’une rencontre ultra-secrète, dimanche soir à Kigali, entre le président rwandais, Paul Kagame, et un émissaire du Président congolais, Félix Antoine Tshisekedi. Le fameux « envoyé spécial » ne serait personne d’autre que Fortunat Biselele, son Conseiller privé.
Selon les mêmes laboratoires de l’intoxication, l’objet de sa mission aurait porté sur l’acceptation, par le Chef de l’Etat congolais, du principe du dialogue direct avec le mouvement rebelle M23 et de l’examen de toutes ses revendications avant d’intégrer le processus de paix enclenché par les Chefs d’Etat membres de la Communauté de l’Afrique de l’Est, qui ont déjà tenu trois « Conclaves » à Nairobi.
Pendant que des millions de Congolaises et Congolais se posent des questions au sujet de la rencontre présumée entre Kagame et Fortunat Biselele, Conseiller privé du Chef de l’Etat, une source proche de la présidence de la République indique qu’il s’agit là d’une « fake news ». En clair, le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, n’a dépêché personne à Kigali et n’a nullement exprimé l’intention de dialoguer avec des hors-la-loi qui refusent de déposer les armes en dépit de leur nième déconfiture militaire, avec leurs alliés rwandais, sur tous les fronts du Nord-Kivu.
Un changement d’attitude et de langage, de la part de Félix Antoine
Tshisekedi aurait étonné d’autant plus que dans son dernier message à la Nation, le jeudi 30 juin 2022, il a réitéré son ferme engagement de ramener la paix et la sécurité troublées par ce mouvement terroriste dans la partie Est du pays. Le Chef de l’Etat a également rappelé qu’il avait obtenu des chefs d’Etat ayant pris part au troisième Conclave de Nairobi sur la situation sécuritaire à l’Est de la RDC, le
lundi 20 juin 2022, que le Rwanda soit exclu de la « force régionale » à y déployer incessamment. C’était en réponse aux mêmes fabricants des « fake news », qui avaient prétendu que le Président Congolais aurait donné son feu vert à la
participation de l’armée rwandaise, celle-là qui soutient le M23 dans sa campagne de déstabilisation du pays et d’élimination massive des populations civiles congolaises, à la « force régionale », alors que tel n’est pas le cas.
Il s’avère, à l’analyse, que les revers militaires du M23 et de ses soutiens rwandais face aux FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo), sur les fronts de Chanzu, Runyoyi, Jomba et bientôt Bunagana, sont suivis d’une « guerre médiatique visant à troubler les esprits des Congolaises et Congolais, en leur faisant croire qu’il existerait des contacts secrets entre Kagame et Félix Tshisekedi au sujet de la situation militaire sur le terrain.
Kimp