En marge de la Journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée le 3 mai de chaque année à travers le monde, le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, a décidé d’honorer encore une fois les professionnels des médias de son pays, en s’associant à eux en vue de la commémoration de cet événement instauré par l’assemblée générale des Nations unies en 1993. Cadre choisi : Fleuve Congo Hôtel, où Félix Tshisekedi sera face aux journalistes pour célébrer l’édition 2023 de cette fête mondiale.
Ce 30ème anniversaire sera marqué d’un cachet spécial en République Démocratique du Congo du fait que le pays vient de se doter d’une nouvelle loi en matière d’exercice de la liberté de la presse. Il s’agit de la «Loi N°23/009 du 13 mars 2023 fixant les modalités de l’exercice de la liberté de presse, d’information et d’émission par la radio et la télévision, la presse écrite ou tout autre moyen de communication en République Démocratique du Congo». Cette nouvelle
loi, nommée «Loi Muyaya», du nom du ministre de la Communication et Médias Patrick Muyaya Katembwe, qui l’a initiée, déjà promulguée par le Chef de l’Etat parce qu’adoptée pendant que le parlement était en vacances, venait d’obtenir la ratification de deux chambres parlementaires. Le Sénat l’a fait hier, tandis que l’Assemblée nationale avait donné son feu-vert il y a quelque deux semaines.
Bien que le contenu du face-à-face entre le président de la République et les professionnels des médias, ne soit pas dévoilé, on croit savoir que la salubrité médiatique ne manquerait pas d’avoir leurs places dans ces échanges, surtout que la nouvelle loi s’y penche largement.
On rappelle, à ce sujet, que le Chef de l’Etat avait émis le voeu de voir les organes de régulation et d’autorégulation des médias faire diligence pour instaurer la salubrité des médias en RDC.
D’ailleurs, c’est à cette condition – comme l’avait prévenu le Président de la République lors dun lancement des travaux des Etats généraux de la Communication et des médias en janvier 2022, et le ministre de tutelle l’a maintes fois répété, notamment à l’occasion des briefing presse et lors de la présentation de l’économie générale de la loi aux élus – que le gouvernement pourrait entrevoir la possibilité d’octroyer l’aide à la presse en RDC. En clair, seuls les médias en règle avec la loi ou qui sont régulièrement enregistrés qui seront éligibles à l’aide dont la forme reste à déterminer.
On rappelle que, pour démontrer l’importance qu’il accorde aux médias, le Chef de l’Etat avait personnellement procédé au lancement des travaux des Etats généraux de la communication et médias, et reçu les participants à l’issue des travaux.
Ce matin, sa présence aux côtés, des professionnels des médias, en marge de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de presse, est une réaffirmation de sa volonté et sa détermination de voir les médias de son pays être débarrassés des moutons noirs qui ternissent à longueur de journée l’image de marque des vrais journalistes, qui exercent dans le respect des règles d’éthique et de déontologie.
Par ailleurs, l’année 2023 étant électorale, la venue de cette nouvelle loi se veut plus que jamais nécessaire parce que définissant les conditions d’exercice de la liberté de presse, et invitant les professionnels des médias à se soumettre au Code d’éthique et de déontologie dans leur exercice de leur métier.
Les organes de régulation et d’autorégulation sont aussi appelés à remplir correctement et dans la responsabilité leurs rôles respectifs.
Dom