Nouveau programme décidé au mini-sommet d’Addis-Abeba : un mois au M23/RDF pour se retirer des territoires occupés

On en sait maintenant un peu plus des retombées du mini-sommet d’Addis-Abeba, qui avait réuni des chefs d’Etat et de gouvernement sur la situation sécuritaire dans la partie Est de la République Démocratique du Congo. C’est à la faveur du briefing du presse du samedi 25 février sur le thème «Résultats diplomatiques engrangés par la RDC au terme de la 36ème session de l’Union Africaine», dont le vice-premier ministre en charge des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, était le principal animateur, avec le ministre de la Communication et Médias Patrick Muyaya comme modérateur.
Après le mot introductif de son collègue porte-parole du gouvernement pour fixer le contexte du face-à face du jour, le chef de la diplomatie rd-congolaise a pris la parole pour restituer succinctement l’essentiel du mini-sommet d’Addis-Abeba à l’intention des Congolais, par le truchement des médias.
        Il y avait eu d’abord la rencontre ministérielle de trois jours avant le sommet des chefs d’Etat, soit du 17 au 19 février 2023. Des échanges fort riches avaient eu lieu entre participants, selon l’ordre prédéfini à cette occasion.
        Remerciant le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, pour la clarté dont il avait fait montre sur le dossier RDC, en sa qualité de président du conseil de sécurité de l’UA, le Vpm Lutundula a indiqué que l’option est désormais levée pour que chaque pays membre accède à la présidence tournante de cet organe de l’UA.
        Avant de déclarer que la plus grande victoire diplomatique obtenue par la RDC au mini-sommet des chefs d’Etat et de gouvernement d’Addis-Abeba sur la situation sécuritaire qui prévaut dans notre pays, est l’unanimité qui s’est dégagée parmi les participants pour reconnaitre la non application de la feuille de route de Luanda pour le retrait des terroristes du M23 et leurs parrains rwandais des localités qu’ils occupent en RDC. Conséquence : un nouveau calendrier, en vue d’actualiser la feuille de route de Luanda, a été adopté par le sommet. Celui-ci accorde 1 mois au M23/RDF pour quitter le sol congolais.
Ledit calendrier se présente comme suit :
– Le 28 février : les terroristes sont sommés de quitter Kibumba, Karega, Kiruabiwe et Kitshanga ;
– Du 13 au 20 mars : le M23/RDF doit se retirer de Rumangabo, Kishishe, Bambo, Tongo et Mabenga ;
– Du 23 au 30 mars 2023 : ça sera le tour de Rutshuru, Kiwanja et Bunagana.
        Ainsi, pour étoucher tout prétexte fallacieux, les chefs d’Etat et de gouvernement ont mandaté le président angolais, en collaboration avec le facilitateur désigné, l’ancien président kenyan Uhuru Kenyatta, de contacter le commandement du M23 afin de lui transmettre les résolutions du mini-sommet d’Addis-Abeba.
        Cette fois, a martelé le vice-premier ministre Christophe Lutundula, en cas de non exécution, on fera recours à la force pour les chasser militairement.
A ce sujet, le vice-premier ministre Lutundula a renseigné que le Président de la République, Félix Tshisekedi, a été clair et direct sur cette question. Il a dit ceci à ses homologues : «nous n’allons plus continuer de tourner en rond. Si vous n’êtes pas prêts à nous apporter la paix, les Congolais sont prêts à s’en procurer à tous les prix».
        Le Secrétaire générale de l’Onu, Antonio Guteresse, a promis l’appui financier de son organisation pour soutenir les structures chargées de la promouvoir.
A part le nouveau calendrier actualisé arrêté pour sommer le M23/RDF de se retirer de toutes les localités congolaises qu’il occupe, la RDC a aussi gagné sur le front diplomatique. Il s’agit notamment de l’obtention du  poste de membre non parmanent au sein du Conseil de sécurité des Nations unies, et de l’élection du compatriote Jean Kaseya à la plus grande organisation sanitaire en Afrique, CDC.
        Par ailleurs, répondant à la préoccupation relative aux traitements inhumains que subiraient nos compatriotes vivant en Tunisie, il a signalé que le gouvernement a déjà instruit le chargé d’affaires sur le dossier et attend un rapport détaillé qui lui permettra de lever une option.

Dom

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